Magazine Politique
L’affaire des 10 soldats français mort en Afghanistan lors de l’affrontement avec les talibans fait
resurgir le malaise (récurrent dans notre histoire) que nous éprouvons vis-à-vis de notre armée ; malaise qui influe sur les moral des hommes engagés, donc sur leur action et, à terme, qui
nuit aux intérêts supérieurs de l’état.
Que s’est il passé ? Un détachement de soldats français participant à une reconnaissance est tombé dans une
embuscade et s’est heurté à des forces supérieures en nombre et qui, de plus, bénéficiaient de l’effet de surprise. Résultat : 10 morts parmi nos hommes (dont un dans un accident le
lendemain).
Que la reconnaissance ait été mal préparée, les dotations en munitions et matériels insuffisantes, les appuis inefficaces ou
inexistants, que le renseignement militaire ait été déficient, Qu’il y ait eu manque de coordination entre les alliés participant à l’opération et que des agents dormants ou un
manque de discrétion aient permis aux forces ennemies de tout connaître de l’opération prévue et donc d’anticiper en préparant une embuscade … Tout cela est possible et probable.
L’armée, au lendemain de l’embuscade, n’en a soufflé mot et c’est normal car, l’armée, c’est la grande muette.
Grande muette, pourquoi ?
Pour de bonne raisons. Deux principalement.
1)
Parce qu’elle est au service de l’état, ou plutôt, de la nation. Son engagement armé sert à défendre notre territoire,
nos concitoyens ou à prévenir une menace à venir avérée. (Ce qui est le cas en Afghanistan).
Le secret absolu en ce qui concerne ses opérations relève de l’intérêt supérieur de
l’état.
En d’autres termes donner des informations détaillées sur ses actions relève du cas
« d’intelligence avec l’ennemi ».
2)
Parce que l’efficacité d’une armée dépend essentiellement de la discipline, de l’unité d’action et de
commandement.
Le problème c’est que certains médias et certains politiques qui sont à l’affut de tout ce qui peut faire de l’audience ou servir ce
qu’ils croient être leur cause, interrogent et dénoncent sans s’inquiéter des dégâts possibles.
Que les faits soient connus et analysés lorsque nos troupes ne sont plus engagées, c’est normal dans un pays démocratique, mais, en
l’occurrence, il fallait prendre, en interne, des mesures pour que cela ne puisse se reproduire, avec des sanctions dans la hiérarchie, les responsables militaires étant appelés à répondre à huis
clos devant une commission de la représentation national (à discrétion du chef de l’état, commandant des armées).
Il n’aurait jamais du y avoir ce battage médiatique, tous ces états d’âme de responsables politiques qui ne peuvent avoir que deux
résultats : affaiblir nos forces militaires et renforcer les forces ennemies.
Beau résultat, mais nous y sommes habitués.
Déjà, lors de la guerre d’Indochine, grâce aux atermoiements des politiques et aux campagnes de presse, notre armée était stigmatisée
et déstabilisée. Les survivants de Dien Bien Phu ont été envoyés en Algérie et la aussi, ils ont été l’objet de toutes les attaques et trahisons…
C’est devenu un vrai sacerdoce que d’être militaire dans l’armée française.
Si toutes les causes, avancées plus haut, du résultat désastreux de l’embuscade sont réelles, c’est, non pas, à la seule hiérarchie
d’en pâtir mais aussi au monde politique qui est le véritable chef de l’armée et qui distribue commandements et dotations.
Le politique doit en tirer des conclusions et donner les moyens en matériels et en chefs compétents aux hommes engagés dans des combats
au service de la France.
En 1793, dans un pareil cas de figure, journaux et peuple auraient loué l’héroïsme de nos soldats et la guillotine aurait éliminé les
incompétents ou supposés tels pour faire de la place à des Buonaparte et autres Desaix.
Cela écourtait ainsi le règne des vieilles badernes et des imprécateurs pisses-copie accrochés, à leurs médailles et à leur fauteuils,
les mêmes qui nous ont fait perdre en 40 et quitter Indochine et Algérie dans le déshonneur…
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