« Et le boulot ? », me direz-vous.
Tout va bien, je n’ai pas encore étranglé de petit sixième, et pourtant, ils cherchent ! Nooooonn… Ils sont trop mignons (à prononcer avec du miel dans la voix) mais BON SANG C’EST PAS POSSIBLE, IL FAUT TOUT DIRE 50 FOIS !!!! Il faut juste le savoir : un 6ème passe les deux tiers d’une heure de cours le bras levé pour poser une question ou dire un truc, parfois aussi conventionnel que : « On écrit en rouge ou en bleuuuuu ? Quand on n’a plus de place sur la feuille, on fait quoiiiiii ? Madame, tu peux dire à Sébastien d’arrêter de faire du bruit avec son stylooooo ? Madame, je peux aller aux toileeeeeeettes ? »
Parfois plus inattendu : je pose une question super précise, pas très facile, sur un texte, je leur demande de biiiiii-en réfléchir, je les encourage, tout ça, alors, alors, qui se lance ? Et là, la petite Kessy qui lève la main d’un air inspiré, je me dis, bingo ! je vais l’avoir, ma bonne réponse :
« Oui, Kessy ?
- Madame, si je suis élue déléguée, et ensuite je suis malade pour le conseil, et si ma remplaçante est malade aussi, comment on fait ? »
Là, tu hésites : rire ou pleurer. Ni l’un ni l’autre :
« Hum… Kessy, on en reparle pendant l’heure de vie de classe, d’accord ? Sinon, tu as trouvé la réponse à ma question-à-moi ?
- Quelle question ? » (bouhou hou bouh… snif)