Ce que l’on remarque tout de suite avec ce troisième épisode de Rome c’est que celui ci comporte beaucoup moins de scènes de sexe. Les deux premiers chapitres nous avaient inondés de scènes de nus et d’amour torrides. Ici on a juste droit à une petite scène finalement très chaste entre la fille d’Attia et son (ex) mari. Il faut dire que le récit est tellement dense qu’il laisse peu de place au plaisir de la chair. Paradoxalement si les intrigues se font plus denses, l’épisode est aussi beaucoup plus grand public. Il n’est pas plus violent qu’un film comme Gladiator et prouve que la série ne doit pas se résumer au sexe et à la violence.
L’intrigue est développée selon deux axes opposés. D’un côté les troupes de César avancent en vue de rentrer dans Rome, de l’autre Pompée et le sénat quittent Rome dans l’objectif de mieux y revenir. Dans les deux camps, il y a aussi des forces qui s’opposent, tout n’est pas tout blanc ou tout noir. Ainsi Pullo n’écoutera pas les ordres et foncera avec les troupes sur les soldats Romains pendant que quelques hommes de Pompée partent avec l’or de Rome. Bref chacun essaye de tirer parti de la situation dans son propre intérêt et finalement seuls les dirigeants ont un objectif bien précis de conquête. On apprend également que Brutus est le fils de Servilia la maîtresse de César. Celui ci rejoint bien entendu Pompée pendant que sa mère, elle, choisit de rester à Rome et donc de se placer dans le camp de César.
Au delà du côté historique, la série arrive également à donner corps à un drame plus libre gràce au sublime personnage d’Attia. Celle ci demeure et de loin mon personnage préféré. Pour ceux qui lisent souvent mes reviews, ils savent que j’aime les garces manipulatrices et dans son genre Attia est très forte. Elle fait assassiner son gendre pour ensuite compatir de façon hypocrite auprès de sa fille. Une façon pour elle d’être certaine de ne pas être trahie par Octavia, même si celle ci a des doutes sur l’implication de sa mère.
Le chaos dans Rome qui suit le départ du Sénat est magnifiquement retranscrit avec le siège de la demeure d’Attia. Scène tout simplement grandiose où Attia ordonne qui tuera qui une fois que la porte aura cédé afin de pas être lynché par les pro Pompée. La dispute entre Attia et Octavia à ce moment est tout bonnement superbe avec Octavia qui refuse que ce soit sa mère qui lui donne la mort. Heureusement elles n’auront pas à en arriver là mais cela nous donne un indice sur les mentalités de l’époque qui trouve encore des ramifications aujourd’hui chez certains extrémistes où il vaut mieux mourir que d’être livré à l’ennemi.
Les doutes que l’on pouvait avoir sur Niobe se confirment, l’enfant est bien le sien mais elle est déterminée à garder le secret. Lucius tente d’être un meilleur mari mais après des années de guerre cela ne lui est pas facile. La scène des conseils en matière de femme de Pullo à Lucius est également excellente. J’aime beaucoup la relation Pullo/ Lucius empreinte d’amitié et de méfiance.
On voit également que la religion tient un grand rôle dans la vie des romains avec les diverses prières de Lucius aux dieux.
La fin nous offre deux cliffhangers. Le premier n’en n’est pas vraiment un, César est sur le point de rentrée dans Rome et cela on sait qu’il le fera, par contre il y a un bon retournement de situation avec Pullo qui trouve l’or de Rome.
Bilan : Un très bon épisode. Je suis vraiment entré dans l’action au point que lorsque le générique de fin est arrivé, je me suis dit que le temps avait passé beaucoup trop vite. Heureusement un deuxième épisode a vite suivi.