1. "Dans une semaine maximum", les Russes procéderont à "la levée des checkpoints entre Poti et Sinaki"
2. "Dans un mois, le retrait complet des forces militaires russes du territoire géorgien, hors Ossétie (du Sud) et Abkhazie".
3. Ce retrait serait soumis à la signature par la Géorgie de "documents juridiquement contraignants, garantissant le non usage de la force contre l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud", une signature garantie par l'Union Européenne (la délégation européenne est ensuite partie pour Tbilissi).
4. A compter du 1er octobre prochain, "pas moins de 200 observateurs de l'UE" seront déployés en Géorgie, hors Ossétie et Abkhazie.
Les Russes ont obtenu les deux derniers points: "Les discussions internationales (sur l'Ossétie et l'Abkhazie), prévues par le plan en six points Medvedev-Sarkozy du 12 août, commenceront le 15 octobre 2008 à Genève". La Russie avait en effet reconnu l'indépendance de deux provinces séparatistes géorgiennes, dans lesquelles Bernard Kouchner avait critiqué le nettoyage ethnique pro-russe en vigueur il y a 15 jours. Le président russe a rappelé qu'il ne reviendrait pas sur cette reconnaissance: "Ce choix est définitif et irréversible (...) Nos décisions sont sans appel",
Enfin, l'UE a accepté de lever le report des négociations sur le nouveau partenariat UE-Russie, «dès octobre» quand le retrait russe sera effectif.
Une victoire pour qui ?
Mais le plus croustillant du voyage est ailleurs: "des sources françaises" ont confié à l’AFP que les discussions entre les présidents français et russe ont été "par moments très tendues" au point que Nicolas Sarkozy aurait menacé de ... claquer la porte des négociations.
«Le président (Nicolas Sarkozy) s'est alors levé et a dit “on s'en va. Ce n'est pas négociable. Nous ne pouvons pas accepter l'invasion d'un pays indépendant”» (...) «Le retrait des forces russes sur leurs positions du 7 août, c'est notre ligne rouge, ce n'est pas négociable»Le président Medvedev, momentanément absent de la pièce serait alors revenu pour appeler tout le monde au calme, et les discussions reprirent. On s'interrogera dans les jours qui viennent sur cet action. Qui sont ces "sources françaises" ? Evidemment, des collaborateurs de Nicolas Sarkozy l'accompagnant à cette rencontre au sommet, ou du personnel diplomatique. Pourquoi révéler une telle anecdote ? Elle ne sert pas à améliorer l'entente des parties en présence sur cet épineux dossier. Elle ne répond qu'à deux objectifs : renforcer la posture, l'image internationale de Nicolas Sarkozy.