hé ben, malgré ma présence quotidienne derrière mon ordi (cad malgré mon manque de vacances), je n’ai pas été très active dernièrement. Pourtant ce n’est pas faute d’actualité en bioéthique… Mais une grosse flemme peut-être. Peut-être due aux 30°C qui semblent être définitivement installés à Milan où il fait lourd, lourd, lourd.
Alors, deux choses qui n’ont pas pu manquer d’attirer mon attention.
1- EDVIGE, forcément. Le fichage de tous individus ayant des activités politiques, syndicales etc exprimant un potentiel à troubler l’ordre public sans pour autant avoir commis de délit. Mais tout le monde en parle, alors, est-ce la peine de s’y pencher ? Surtout que pour s’y pencher, il faudrait avoir quelque chose à discuter. Or là, à part le fait que cette mesure soit une réponse au besoin sécuritaire des français (besoin exprimé dans les urnes) et qu’elle me paraisse complètement anti-républicaine (il y a comme un dilemme, le système démocratique vote pour des promesses qui débouchent sur des mesures anti-républicaines, que faire ?), je n’ai pas grand chose à dire. Le coup Edvige, c’est trop caricatural. On pourrait presque croire que ce sont des opposants à Sarko qui ont monté le coup.
2- Et puis l’autre chose. Le Monde a publié hier une interview* d’un jeune philosophe, qui parlait de bioéthique animale (sujet fort intéressant en soi et malheureusement mal traité dans l’interview). Il ressortait de l’interview “aime ton animal comme toi-même” et quelque chose comme manger de la viande c’est méchant.
Toujours est-il que je me pose la question suivante: le respect de l’animal doit-il passer par la négation de notre nature omnivore ? Notre régime omnivore est-il seulement culturel ? Il faut que je me replonge dans les acides aminés pour vérifier ça.
Par ailleurs, un autre article* publié par Le Monde cite le prix nobel de la paix Rajendra Kumar Pachauri qui nous exhorte à réduire notre consommation de viande et à devenir progressivement végétariens pour réduire la consommation de CO2.
Une petite pensée pour les texans qui, avec leur pétrole et leur viande doivent commencer à avoir la conscience fortement tourmentée.
A mon avis, c’est clair qu’on mange beaucoup trop de viande. Plusieurs fois par semaine, voir tous les jours, c’est complètement excessif nutritionnellement donc pas bon pour la santé. Donc je suis d’accord, ça ne nous ferait pas de mal de réduire la consommation de viande. De là à devenir végétarien, on tombe dans la démesure inverse… Mais, bonne nouvelle pour les français, grâce à la baisse du pouvoir d’achat, ils vont pouvoir réduire leur consommation de viande.
Bon, et en ce qui concerne la bioéthique animale, je pense qu’on peut effectivement se préoccuper des conditions d’élevage et de reproduction de nos futures côtelettes. D’ailleurs à ce sujet, vous pourriez être intéressés par l’avis du « European Group on Ethics in Science and New Technologies » sur le clonage animal à but alimentaire. Opinion n°23 - 16/01/2008 - Ethical aspects of animal cloning for food supply
Si vous n’avez pas le courage, je vous le résumerai peut-être.
* “La France est la lanterne rouge du bien-être animal” Jean-Baptiste Jeangène Vilmer
** Manger moins de viande pour lutter contre le réchauffement climatique, citant Rajendra Pachauri