Billevesées

Par André Dziezuk
Je propose à l'avenir, eu égard au dérèglement climatique qui semble s'installer sur nos contrées mornes et inhospitalières, l'adoption de nouveaux proverbes : plutôt que les très convenus "en avril, ne te découvre pas d'un fil" et "en mai, fais ce qu'il te plait", j'utiliserai dorénavant "en avril, dévoile ton nombril" et "en mai, remets ton bonnet", plus aptes à décrire la perversion thermométrique de ces derniers temps.
Tant que je vous tiens, et puisqu'il est question d'expressions, je vous recommande chaudement le petit bouquin d'Olivier Marchon, "Les carottes sont jetées". Il y tord les phrases et nous les livre cul-par-dessus-tête. J'ai particulièrement apprécié "Ne pas y aller avec le dos de la main morte", "Tourner sa langue sept fois autour du pot" et "Avoir un polichinelle jusqu'aux dents". Vous en connaissez d'autres ?