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Six saisons dans le sac

Par Didier54 @Partages
Cet été, j'ai retrouvé un ami. Un complice. Nous n'étions pas fâchés, je le suivais toujours d'un oeil, en fait, mais les choix m'avaient portés sur d'autres personnes. Et puis cet été, donc, par le plus grand des hasards, il s'est remis sur mon chemin. Et non seulement ça m'a ouvert l'appétit mais en plus ça m'a grassement nourri. Puisque j'ai pu faire d'une pierre quatre coups. D'un coup d'un seul ou presque.
Lui, c'est Philippe Djian. Incontestablement mon écrivain fétiche. En tout cas de ces mentors qui vous conduisent en bien des contrées, pas seulement littéraires d'ailleurs. Je l'avais découvert à via le film 37°2 le matin. J'avais enchaîné par Bleu comme l'enfer. J'avais adoré Sotos, et la trilogie Assassins. J'ai donc suivi, fidèlement, nullement déçu, dégotant même quelques projets annexes ou livres d'entretiens. Il y a auteurs, on sait qu'on va dévorer leurs phrases et que ça va vous embarquer.
Un peu comme Gavalda, Benacquista, Belleto, Vargas, et plus largement, les polars.
Les retrouvailles ont eu pour nom Doggy Bag. Ce n'est pas un roman : il y en a six ! Ce n'est pas une fresque, c'est une série. J'avais à l'époque de sa sortie lu la première saison, puisque l'on parle de Doggy bag comme l'on parlerait d'une série télévisée. En saisons. J'avais lu le premier en sachant qu'il y en aurait six et je m'étais dit, ben dans ce cas, j'attends un peu et je me farcirai les cinq autres à la file. Comme la saison 6 est sortie en avril dernier, je me suis aussitôt rencardé à la médiathèque du coin, et j'ai pris successivement les saisons 2, 3, 4 et 5. Je viens de terminer la cinq. Et honnêtement, quel bonheur ! Jubilatoire, cette affaire. On baigne et on plonge avec délice dans ces vies qui se déroulent plus natures que vraies. C'est foisonnant. Parfois irrésistible. On rit, on suffoque, on guête. Quel talent ! Et quel bonheur de retrouver un ami avec un style qui a gardé sa particularité et qui a gagné en presque tout au fil des ans. En force, en simplicité, en capacité à. Je suis maintenant prêt pour la sixième et dernière saison.
Je vous invite à vous plonger dans cette série qui, en plus, vous fera éteindre la télé !

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