Les amateurs de la série d'origine peineront sans doute à retrouver cet univers qui leur plaisait tant, mais oublieront rapidement leurs attentes premières pour mieux se délecter de ce spectacle souvent jubilatoire, où même les gags ratés finissent par devenir attachants. Grâce soit rendue aux partenaires de Carell, qui arrivent à exister et à tirer brillamment la couverture à eux. Anne Hathaway dévoile une nouvelle facette de son talent (car elle en a), The Rock s'amuse avec les stéréotypes du grand baraqué (ne lui confiez jamais d'agrafeuse), Alan Arkin et Terence Stamp semblent être retombés en enfance. Ça procure un plaisir fou.
On pourra évidemment faire la grimace devant la mise en scène gloubiboulga de Peter Segal, qui choisit des angles improbables et peine à donner du liant à certaines scènes de simili-action. Mais avec un brin de mauvaise foi et/ou d'envie, on pourra finalement considérer que cette réalisation en forme de n'importe quoi sert le film, renforçant son aspect "parodie de James Bond" (certaines aventures de 007 sont aussi mal filmées que cela). Au final, Segal transcende le kitsch et le rétro d'un film qui remplit idéalement ses objectifs de détente des zygomatiques.
7/10