Un épisode plus intimiste qui met l’accent sur la politique et les négociations qui se passent en coulisses. Pompée est toujours partagé entre l’idée de trahir César et celle de sauver la république. Il est présenté comme un homme dépassé par les évènements et qui ne sait plus arrêter la machine qu’il a mis en route. La scène du Sénat est magistrale je ne vois pas d’autres mots, avec les sénateurs qui en arrivent aux mains après la demande d’accuser César. Sa scène suivante par contre avec le doyen contraste car elle ne manque pas d’humour, tout comme le personnage de Marc Antoine qui s’ennuie à mourir durant la cérémonie d’intronisation au Sénat. Marc Antoine est particulièrement charismatique et est un personnage formidable souvent mal connu historiquement parlant, du moins par moi. Ça permet de redécouvrir le personnage.
Une fois encore les scènes crues ne font que défiler dans cette épisode où l’on voit pas au moins de trois scènes très très osées dont l’on ne nous épargne aucun détail de l’anatomie des acteurs (oubliez les pseudos séries roses de AB3, regardez Rome). Mention toute spéciale pour la simulation d’orgasme par la fille d’Attia afin de directement s’attaquer à celle ci en face de son nouvel amant de passage, j’ai nommé Marc Antoine. Ces scènes sont d’ailleurs souvent gratuites et n’apportent rien au récit. La seule qui a une raison d’être est celle du début où les légionnaires qui regardent leur chef s’accoupler. On peut en déduire que cela était courant à l’époque et démontrait la puissance du chef de part sa virilité.
Pullo et Lucius : Tout les deux rentrent à Rome mais doivent déchanter tout les deux. Lucius retrouve Niobe, sa femme mais les choses ont bien changés entre eux et ses enfants ont bien grandis. Sa fille de 14 ans a même déjà un enfant. Ça nous offre de très bonnes scènes avec un Lucius très dur qui après trop de temps passé sur le champ de bataille est incapable d’avoir la moindre douceur. On nous rappelle à nouveau que la femme n’a aucun droit vu la manière dont lui parle Lucius. Rappel aussi sur le mariage qui est avant tout une alliance entre deux famille. Afin que Lucius accepte que sa fille se marie, Niobe lui rappelle que la famille du jeune garçon a de l’argent. Niobe est d’ailleurs extrêmement joli, interprétée par Indira Varma vue dans ” Bride and prejudice “. Pullo, lui, n’a pas de veine au jeu et provoque une bagarre qui se termine mal pour lui. . La scène de la trépanation est atroce, là non plus il n’y a pas d’autre mot. On ne nous épargne aucun détail comme la peau du crane que l’on découpe. On souffre littéralement avec Pullo mais je trouve qu’il se remet un peu trop vite de cette opération très délicate. J’ai beaucoup aimé toute la partie avec Attia qui reçoit chez elle Pullo et Lucius. On voit d’autant plus tout l’antagonisme des deux personnages qui sont loin d’être des amis. Pullo prend ouvertement position pour César qui est son chef, de l’autre Lucius est fidèle au Sénat et à la république. C’est d’ailleurs une superbe scène, l’une de mes préférées de ce deuxième épisode. Octave est certes un petit prétentieux mais j’aime bien son personnage. Celui ci comprend très vite ce qui se trame et est comme sa mère un fin manipulateur. Il a tôt fait de se faire des alliés de Pullo et de Lucius. Très belle scène entre Pullo et Niobe quand ils parlent de Lucius. Il est clair qu’une guerre change un homme et cela quelque soit l’époque. Cela fait réfléchir Lucius qui fait un geste envers sa femme. Niobe qui se fait néanmoins très intrigante. Cet enfant est il vraiment celui de sa fille ? Car on la sent particulièrement maternelle avec ce bébé et va même jusqu’à lui donner le sein. Son attitude face à son futur gendre qu’elle embrasse sur la joue pose aussi question.
César : Celui ci est en retrait dans cet épisode et on le voit surtout à la fin afin qu’il reprenne sa décision de marcher sur Rome une fois que Marc Antoine a échoué dans sa tentative d’opposer son veto au Sénat. Cette scène avec César au milieu de son armée n’a rien à envier à d’autres productions cinématographiques. On remarque d’ailleurs que César en fin calculateur attend que ce soit le Sénat qui ouvre les hostilités et s’assure l’appuie de ses troupes en prenant la bravoure et la loyauté de Pullo en exemple.
Bilan : Un épisode plus complexe qui nous emmène dans les arcannes de la démocratie romaine et qui développe d’avantage les personnages.