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Le deuxième opus voit l'apparition du Rambo que l'on connaît, loin du triste sire du premier volet.
Ici Rambo est de retour, et ça va charcler.
Que ça soit une armée, un camp, des avions de combat ou ses propres supérieurs, Stallone tire dans le tas, explose tout ce qui bouge (scène hilarante d'un pauvre soldat transformé en litière devant un Rambo impassible), et ça fait rudement du bien.
Film d'action ultime, Rambo II, c'est le style ricain à l'extrême, tout en finesse et en subtilité. Le pitch est donné en cinq secondes montre en main, et Rambo joue déjà de la mitrailleuse dès le premier quart d'heure. On savoure le patriotisme bêta du film (les méchants vietcongs sont forcément associés à de méchants russes) et le style extrême du métrage. Le dernier quart d'heure, véritable apocalypse ou Rambo, annihile littéralement un camp de prisonniers sans les toucher est un grand monument d'excessivité, un déchaînement pyrotechnique tellement gratuit qu'il en devient indispensable.
A regarder au second degré sous peine de perdre toute envie de rire, ce deuxième Rambo garde encore des traces de son prédécesseur : on note ça et là quelques propos subtils dans la condition de soldat, ou le traumatisme du Vietnam, mais tout ça est vite balayé par une punchline bien sentie.
"Pour survivre à la guerre, il faut devenir la guerre". Rambo 2 est un film fondamentalement culte, mais bien plus pour ses défauts que pour ses qualités. Et encore, il se fait surpasser par le troisième épisode, encore plus énorme.