Il n’ont pas de nucléaire, mais ils ont des idées : première mondiale, la centrale au charbon de 1600MW de Schwarze Pumpe au Nord de l’Allemagne inaugurera prochainement une première mise en oeuvre d’une oxycumbustion (combustion oxyfuel), un type de technologie bien particulier qui consiste à brûler le charbon dans une atmosphère d’oxygène pur, afin d’obtenir une combustion optimale et un rejet de gaz CO2 pur, qui peut alors être récupéré, compressé et envoyé sous terre. Cette technologie, génériquement dénommée Captage / Stockage ou Sequestration du carbone, est envisagée par les pays dépendants du charbon pour réduire leurs émissions de CO2. Est-ce une solution ? L’un des arguments avancés par Greenpeace pour dénoncer “un remède pire que le mal” est mis à mal par cette première mise en oeuvre : “ Cette technologie ne sera pas disponible à grande échelle avant 2030. “. En Allemagne, semble-t-il à défaut de nucléaire, on n’a pas trop le choix. Par contre on peut s’interroger sur le cout énergétique de cette technologie, qui doit s’étendre à d’autres centrales thermiques, et dont la France pourrait bien profiter aussi : à Lacq, Total expérimente actuellement cette technologie sur une production de puissance 30 MW, combinant oxycombustion, transport du CO2 par gazoduc (carboduc), stockage dans un gamp gazier épuisé, à proximité du site d’émission de CO2.
Source : The Guardian, Greenpeace, Total (PDF)