Ces nouvelles normes européennes sont critiquées par plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) qui les jugent dangereuses pour la santé avec la mise en application du règlement (CE) n° 396/2005.
Les consommateurs sont exposés aux pesticides dans les aliments parce que ceux-ci demeurent en faibles quantités sur les récoltes, sous la forme de résidus. Or, les teneurs des denrées alimentaires en résidus pesticides doivent être sans danger pour les consommateurs et surtout les plus faibles possible.
Selon les ONG, la Commission s’était engagée en 2005 à sélectionner, dans chaque pays, les limites maximales de résidus (LMR) les plus basses comme seuils communautaires. Au final, “pour chaque pesticide, la Commission aura identifié le pays ayant la plus « mauvaise » limite de sécurité et a adopté ce niveau pour les normes européennes”, explique Hans Muilerman, porte-parole de l’ONG néerlandaise Natuur en Milieu. «Les consommateurs européens vont donc être moins bien protégés en étant exposé à plus de 200 pesticides différents à des niveaux importants.»
De leur côté, les producteurs de pesticides accueillent avec enthousiasme ces nouvelles normes. L’Union des industries de la protection des plantes (UIPP) souligne que « cette démarche permettra aussi de lever des obstacles au commerce intra-européen tout en garantissant des standards élevés de protection des consommateurs. »
Le cynisme a de beaux jours devant lui…notre santé un peu moins ?