Magazine Environnement

Nous vivons tous sur la même planète

Publié le 08 septembre 2008 par Sophie @missecolo

J'ai un problème. Je me sens humaine puisque je suis sensible, passionnée, agaçante, contrariante (etc... bien sûr), et pourtant je ne me trouve aucun point commun avec la plupart des gens qui m'entourent.

J'ai trouvé ma qualité de vie dans la nature. J'ai appris à profiter des choses simples de la vie parce que j'ai compris sa fragilité. J'aime rire de tout, même de ce qui me déprime parfois. Je redoute les maladies et la perte des gens que j'aime. Alors quoi de plus humain que d'imaginer une humanité respectueuse sur une planète en bonne santé ? Et pourtant, pendant qu'une minorité de personnes revendique une vie saine dans un environnement sain, une majorité s'auto-médicamente dans une atmosphère polluée. Comment expliquer ce phénomène ? Je fais partie de cette minorité souvent qualifiée d'anti-progressiste parce que je ne comprends pas que l'on puisse choisir un mode de vie au détriment de sa santé. J'ai peur des OGM, des pesticides, des substances chimiques, de l'irradiation, de la nanotechnologie, des eaux toujours plus contaminées, de l'atmosphère toujours plus pollué, j'ai peur de perdre espoir de mourir de vieillesse. Pour cette raison, je me sens déconnectée de la réalité du monde où les besoins se sont matérialisés à tel point que la destruction de notre environnement en est le prix à payer. Les activités humaines pour le compte des pays riches mettent en péril la santé de l'humanité toute entière, et personne ne songe à remédier à ce châtiment. Bien au contraire, la bonne marche à suivre pour un pays en développement est d'entrer dans la ronde des industries.

Respect, protection, émotivité, conscience, voilà ce qui me sépare de ce monde confectionné par les technologies industrielles, où les gens se comportent comme si tout allait bien, comme si l'évolution suivait son cours et s'améliorait au fur et à mesure de leurs besoins. Pour ma part, je n'y vois qu'un monde nucléaire, chimique, désertifié, une biodiversité mourante, une humanité inconsciente et toujours plus d'informations venant noircir le panorama. Je n'y vois qu'un occident malade qui va entraîner le reste du monde dans son cauchemar industriel.

Depuis, j'ai réalisé qu'aucune thérapie ne résoudrait mon problème alors je continue de partager le spectacle du monde tel que je l'interprète et de sensibiliser quand l'occasion se présente. Et même si je pense être réaliste, je suis jugée pessimiste ou extrémiste. Pour ceux qui ne se posent jamais de question, je suis étrange et pour ceux qui croient penser, je fais pitié. En attendant, les informations continuent d'être relayées sans aucune réaction, sans effet apparent de volonté de survie chez l'espèce humaine. Tout le monde encaisse comme si l'évolution n'était, en fin de compte, qu'une fatalité...

Mais tout de même, pour ceux qui croient encore que la vie est rose et notre planète verte et bleue, voici d''autres couleurs :

Couleurs "déchets"

Kamilo Beach, Hawaii

rivière de Los Angeles

Couleurs "chimiques"

Dzerzhinsk, Russie

Vapi, Inde

une zone morte  autour de la mine Kam Kotia au Canada

Sumgayit, Azerbaijan



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