À partir de la seconde moitié du II ième millénaire, le cheval, domestiqué depuis environ 500 ans, ne fut plus seulement attelé mais monté. De nouvelles techniques d'harnachement se développèrent, notamment celle du mors, dont les plaques, disposées de part et d'autre de la bouche du cheval reçoivent l'extrémité des rênes et des courroies de tête. A la fin de l'âge du fer, durant les VIIIe et VIIe siècles av. J.-C., ces plaques devinrent au Luristan, de véritables œuvres d'art. Mors, passants de courroie, ornements de poitrail, chanfreins, grelots, pompons et passementeries diverses se multiplièrent, particulièrement à partir du XIe siècle av. J.-C. Le site de Hasanlu, en bordure du lac d'Orumiyeh, au nord-ouest de l'Iran, en offre la collection la plus riche et la mieux documentée, avant que le Luristan ne prenne le relais de cette production au VIIIe siècle av. J.-C. Par exemple, ce magnifique mors en forme de génie ailé et cornu, avec de grandes oreilles, qui fait parti des collections du Louvre.
Pour ceux qui s'intéressent à l'artisanat du Luristan, précipitez vous au Louvre !
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