Tiens, il semblerait que Micheline Calmy-Rey commence à lasser. Intouchable icône médiatique depuis son entrée au Conseil fédéral, il aura suffi à la cheffe du Département des Affaires étrangères de commettre une maladresse à propos de Ben Laden pour qu’elle se retrouve depuis quelques jours sous la mitraille de la critique. Elle s’est même rendue coupable de crime de lèse-journaliste en exerçant des pressions sur l’AFP et ça, ça ne pardonne pas.
Il est vrai qu’avec l’affaire du foulard à Téhéran, l’indépendance du Kosovo et la gabegie au sujet de la Colombie et d’Ingrid Betancourt le verni commençait à se craqueler depuis quelques mois.
On aura donc bien fini par se rendre compte que donner des leçons de morale et droitdelhommiser à tout vent n’est pas faire de la politique et que la Suisse n’est pas un poids lourd de la scène internationale.
Pourtant, lorsqu’elle redescend de son petit nuage socialiste, celle qui reste la pire chose qui soit arrivée à la Suisse depuis la bataille de Marignan est capable de réalisme. Elle avait été par exemple une des rares personnalités helvétiques à prévoir la ô combien prévisible déroute de la Nati au récent Championnat d’Europe de football, ce qui lui avait déjà valu de se faire remettre promptement à l’ordre. En cas de besoin, elle pourra toujours se recycler au service des sports de la TSR.
W.