Tout est dans la bande-annonce : le gentil comptable mollement incarné par McGregor est d'abord séduit par ce salaud de Jackman, avant de succomber au charme (mouais) de Michelle Williams et de se retrouver malgré lui dans une affaire de chantage et de malversations financières. Et après ? Rien. Il faut une heure au réalisateur pour mettre tout cela en place, et une fois cette laborieuse exposition effectuée, on se dirige tout droit vers la conclusion. Celle-ci propose évidemment un léger retournement de situation, aussi attendu que capillotracté, ne faisant qu'accroître la consternation générale. Impossible de dire qui du scénario ou de la mise en scène est le plus téléphoné ; tout concourt en tout cas à faire de Manipulation un ratage abyssal, comme un tour de bonneteau exécuté par un apprenti prestidigitateur ne parvenant pas à dissimuler les cartes qu'il retient dans sa manche. Autant dire que c'est un film plus que dispensable.
2/10