Sarah Palin, la si encombrante co-listière de Mc Cain : la «démago populiste» ( III )

Publié le 07 septembre 2008 par Kamizole

Je termine donc la trilogie consacrée à la co-listière de Mc Cain (”l’ultra-réac” et “les casseroles“). Dans son discours prononcé devant les délégués de la Convention républicaine Sarah Palin utilisa toutes les grosses ficelles destinées à attirer l’électorat de l’Amérique profonde.

Elle étalera fort complaisamment sa famille (devenue un tantinet «tuyau de poêle» mais elle est bien forcée de composer avec) et l’on peut repérer deux séquences dans son discours : elle s’en prend violemment d’une part aux «élites» de Washington – l’establishment … «Reviens Léon ! On a le même à la maison…» en la personne du non moins facho populiste et démago Le Pen… - et aux journalistes qu’elle a d’ailleurs copieu-sement fait conspuer… leur faisant une véritable déclaration de guerre, notamment en affirmant qu’elle n’irait pas “à Washington pour rechercher leur approbation, mais pour servir le peuple”, et autre part, bien évidemment à ses adversaires directs, Obama et Joe Biden. Que ses arguments volent plutôt très bas relève du pur euphémisme.

Sur le plan idéologique, il est évident que Sarah Palin incarne une vision de l’Amérique diamétralement opposée à celle de Barak Obama et Joseph Biden. Qu’elle ose nommer cela “guerre des cultures” (relevé dans «Le Point») aurait bien de quoi me laisser pantoise si nous n’avions en France le récent exemple de pareille supercherie intellectuelle avec l’éphémère «politique de civilisation» piquée sans vergogne à Edgar Morin par Nicolas Sarkozy ou plutôt par Henri Guaino qui a un peu plus de lectures et de culture, au moins superficielle à la mode énarchique : on recueille l’écume, les grandes lignes, bref, tout ce qui peut impressionner le jury d’un «grand O»

Comme le souligne l’article, «cette confrontation oppose depuis l’ère Reagan une Amérique “rouge”, (contrair-ement à nous, le «rouge» est aux Etats-Unis la couleur du parti républicain et le bleu, celle des démocrates) conservatrice, rurale ou banlieusarde, attachée à l’ordre moral traditionnel et à un «american way of life» imprégné de religiosité, à l’Amérique “bleue”, progressiste, urbaine et ouverte au changement des moeurs et de la culture ainsi que sur le reste du monde».

Toujours selon le Point, elle s’est révélée en «pasionaria de l’Amérique profonde»… chantant «une ode à l’Amérique mythique, traditionnelle et rurale, celle des petites villes dont elle est issue et où “l’on produit des gens bien, honnêtes, sincères et dignes (…) ceux qui travaillent le plus dur en Amérique, la nourrissent, font marcher ses usines et la défendent en se battant pour elle”.

Or donc, pour ce qui est de sa prestation, elle a joué d’entrée sur la fibre de l’émotion maternelle, en présentant – son dernier-né dans les bras ; Trig, «aux besoins spéciaux» (il est né trisomique) et pour qui ses parents ont «un amour spécial». - sa famille au grand complet (y compris sa fille volage et le gamin qui l’a engrossée) et ses parents, promettant aux parents d’enfants handicapés qu’elle serait leur championne à la Maison Blanche si elle était élue…

Bref, une «famille comme les autres», qui vient d’une petite ville, et une mère comme les autres. «Quelle belle famille !» s’est exclamé McCain venu embrasser Sarah Palin à l’issue de son speech… De la démagogie popu-liste à l’état pur.

Je trouve cela formidablement curieux de ne s’intéresser au sort des handicapés que parce son enfant est trisomique. J’ai beau savoir que l’on est en général plus sensible quand on est touché personnellement par un problème, il me semble que les dirigeants politiques qui prétendent aux plus hautes fonctions devraient avoir une vision plus générale, indépendante de leur seul vécu.

Enfin, elle a informé que son fils et son neveu, engagés volontaires, allaient partir combattre en Irak. Pour une fois que ce ne sont pas les «latinos» qu’on envoie au casse-pipe (souvent contre la promesse d’une naturalisation et du financement d’études à leur retour… pour ceux qui en reviennent autrement que dans un linceul).

Il faut bien montrer l’exemple ! Et là aussi, l’idéologie (pro-guerre) des Républicains fonctionne à plein tube…

Sa vindicte contre les «élites de Washington» et les médias n’a rien de surprenant car c’est précisément le type d’argument qui a la faveur de la base électorale populiste du Parti républicain qui leur reproche «de mépriser l’Amérique profonde “accrochée à sa religion et à ses armes”» selon la formule employée par Barack Obama durant la campagne des primaires…

Sur France-Info j’ai entendu un politologue spécialiste des Etats-Unis constater combien la Convention républicaine était «blanche» comparée à celle des Démocrates… En effet, la base électorale des Républicains est bien «Wasp» : «white, anglo-saxonne et protestante»… et sa base populaire, celle des «petits blancs» du Sud profond.

C’est bien pour cela qu’elle a mis en avant ses origines provinciales… Et quant à l’attachement à la religion et aux armes, elle en un des parangons les plus absolus… Tout pour plaire à cette Amérique profonde ! Si au lieu d’être née en Alaska, elle avait vu le jour dans un des Etats du Sud esclavagiste, elle soutiendrait très certainement le Ku Klux Klan avec la même ardeur…

Elle présente donc ses détracteurs comme des élitistes n’ayant aucune idée de la réalité concrète vécue par les Américains. Avec d’autant plus de virulence qu’ils ont émis des doutes quant à sa capacité à occuper le fauteuil de vice-présidente…

Se lançant dans une diatribe qui fleure bon le populisme : «J’ai compris rapidement ces derniers jours que si vous ne faites pas partie de la bonne société issue de l’élite de Washington, alors certains médias jugeront qu’un candidat n’a pas les qualités requises pour cette seule raison».

Pourtant, s’interroger sur ses compétences avant l’élection est d’autant plus nécessaire qu’étant donné l’âge de McCain (74 ans) et sa santé (un cancer de la peau en rémission) rien n’exclut que si elle était élue elle ne puisse être amenée d’ici 4 ans à occuper un jour le bureau ovale de la Maison Blanche…

Mais à n’en point douter Sarah Palin fonctionne exactement comme Bush pour qui l’on est soi ami, soi ennemi, la moindre critique, le moindre doute vous classant dans la première catégorie… à abattre !

Ses attaques contre Obama valent leur pesant de (fort répugnantes) cacahuètes ! S’il y avait un concours de la mauvaise foi, Sarah Palin serait très certainement la championne toute catégorie. Mais elle n’aurait concouru jusqu’à présent que pour être élue «miss» je ne sais quoi (Alaska ?) ce qui n’est sans doute pas un gage d’intelligence… Y aurait-il eu quelque malencontreux «transport au cerveau» ?

Au demeurant, je me demande comment elle a pu allier une prestation qui implique, pour le moins, d’être court vêtue avec sa bigoterie (à moins que celle-ci n’ait été très tardive) ?

Elle met en avant son expérience, de maire et de gouverneur d’un Etat. Mais comme le souligne très bien un article, «sa carrière se résume à avoir dirigé une petite ville de 9000 habitants, puis un des États les moins peuplés du pays (600.000 habitants)»

Et qui plus est, parmi les «casseroles» qui tintinnabulent sur son passage, il lui est reproché, en tant que maire de la ville de Wasilla, d’avoir embauché un lobbyiste pour assurer quatorze “earmarks” (allocations de fonds) d’un montant de 27 millions de dollars entre 2000 et 2003.

Bien curieuse façon de dépenser l’argent des contribuables ! 9 millions de dollars par an pour 9 000 habitants… Pour une dépense (tout de même 1 000 dollars par an et par habitant !) qui n’est vraiment utile à aucun d’eux… Ensuite de quoi elle peut bien ironiser sur l’intention de Barak Obama d’augmenter les impôt : «Une fois les lumières du stade éteint, de son programme ne reste que davantage d’Etat et d’impôts»

Rappelons que le programme de Barak Obama prévoit d’augmenter les impôts pour les revenus… supérieur à 200.000 dollars annuels… Même aux Etats-Unis, on peut difficilement parler comme elle de couches populaires, avec déjà l’expérience d’une politicienne démago : «Comment vont faire les familles, les ouvriers et les artisans» en payant encore plus au gouvernement ?… Je doute fort que les revenus des petites gens atteignent ce niveau !

Mais, comme la connerie (dixit Audiard) la mauvaise foi populiste se permet tout, si les Américains des classes populaires et moyennes sont malgré tout encore dupes, qu’y faire ?

C’est une constante, depuis Reagan, à laquelle elle n’échappe pas, que les Républicains – comme ici l’UMP - n’aient de cesse de prôner «le moins d’Etat» et de réduire les impôts (des plus riches !) avec comme antienne «trop d’impôt tue l’impôt»… Comme s’il suffisait d’asséner cela pour que l’argument se vérifie.

En France, Thomas Piketti, économiste de talent (qui a rejoint l’équipe de Ségolène Royal) fait partie des personnes qui prônent une réhabilitation de l’impôt (je me souviens d’avoir lu cette opinion dans Le Monde, en 2002 ?) à condition qu’il soit réellement progressif et équitablement partagé.

Car ce qui fait toute la différence, c’est l’utilisation rationnelle et bien ciblée des dépenses publiques sur ceux qui en ont le plus besoin. Je m’en voudrais d’ailleurs de parler (comme Nicolas Sarkozy avec un mépris… méprisable !) «d’assistanat»… Précisément parce que le principe d’égalité qui devrait prévaloir dans tous les services publics implique des tarifs égaux pour tous.

Qu’ensuite, il y ait des prestations sociales attribuées aux personnes disposant de faibles revenus pour compenser l’inégalité réelle relève d’un autre mécanisme, celui de la solidarité. Que ces aides proviennent de caisses particulières ou des deniers publics.

Sarah Palin ne manque pas non plus d’air quand elle cherche à mettre en parallèle son activité de maire d’une très petite ville : «Selon moi, le maire d’une petite ville est une sorte d’animateur social, à la différence qu’il occupe de véritables responsabilités», faisant implicitement référence à Obama qui a été travailleur social à Chicago.

«Animateur social» ! Encore devrait-elle apporter la preuve qu’elle s’est personnellement impliquée dans la résolution des difficultés des plus démunies de ses ouailles ! et qu’elle les connaisse réellement.

Que Barak Obama ait été travailleur social dans une grande ville du Nord où la population pauvre est confrontée à de vraies difficultés plaide plutôt en sa faveur parce qu’il sait de quoi il parle quand il se fait l’avocat des pauvres. Il faut toute la connerie d’une Sarah Palin pour penser qu’un travailleur social n’est pas confronté à de véritables responsabilités chaque fois qu’il doit prendre des décisions.

Ce n’est pas parce qu’elle a posé son cul de «Miss» dans un fauteuil de maire et de gouverneur d’un Etat qu’elle aura exercé plus ou moins de vraies responsabilités en matière sociale que son adversaire démocrate… qui aura travaillé de surcroît sur une toute autre échelle qu’une ville de 9 000 habitants !

Dire qu’elle ose parler «d’élitisme» ! alors que l’exercice du pouvoir (même limité) semblerait lui donner une supériorité dont elle se vante…

La seule chose qui compte, quel que soit le poste, est le souci de régler au mieux les problèmes auxquels les personnes dont on a la charge sont confrontées. Pas la peine non plus d’en tirer quelque gloire. Faire ce que doit. Point barre !

Elle prétend que cette expérience de maire d’une petite ville et de gouverneur d’un Etat lui auraient apporté «une approche pragmatique – c’est moi qui souligne ! – de la politique»… Alors que tout son discours n’est que pure idéologie servie sur un plateau démago !

Visiblement, Sarah Palin ne fréquente guère le petit peuple. Elle peut donc critiquer sans vergogne les propos rapportés par Barak Obama sur «les gens amers» des petites villes, entendus lors d’une opération de collecte de fonds à San Francisco en avril… Après 8 ans de Bush, il y a vraiment de quoi être amer et appauvri !

Il s’en faudrait de beaucoup qu’il tienne, comme elle l’en accuse, un «double langage» selon la présence ou non des caméras. «On ne sait pas trop quoi faire d’un candidat qui ne tarit pas d’éloges sur les ouvriers lorsqu’ils écoutent et qui ensuite parle de la façon dont ils s’accrochent à la religion et aux armes quand ces gens n’écoutent pas»

Dans le mépris populiste on ne saurait faire mieux que Sarah Palin !

Elle faisait bien évidemment allusion à une autre remarque de Barak Obama sur l’amertume «des petites gens qui se raccrochent à leur fusil et à la religion»… Serait-il interdit de critiquer l’idéologie que cela sous-tend ? Mais les armes à feu et la religion sont les deux chevaux de bataille de Sarah Palin. Avec le pétrole !

Elle ne risque pas de nuire aux intérêts des «majors» du pétrole fort amis avec Bush (sans oublier Dick Cheney). Ainsi, se vante-t-elle d’avoir «mis en route le plus vaste plan énergétique jamais réalisé». Et elle compte bien n’en pas rester là : avec le projet gigantesque de mise en exploitation des gisements de pétrole et de gaz de l’Alaska et la construction projetée d’un oléoduc (dans une région en principe protégée !) dont elle est l’avocate fervente.

Assurer l’indépendance énergétique des Etats-Unis est certes louable mais hautement critiquable quand il s’agit ni plus ni moins de sauvegarder cet «américan way of life» lequel consiste essentiellement à rouler dans de grosses bagnoles gourmandes en essence et à utiliser l’énergie sans compter… «Encore une minute, Monsieur le Bourreau» ?

Au détriment de la sauvegarde de l’environnement – en Alaska comme dans le monde entier – ce qui permet ensuite aux Etats-Unis sous la houlette de Bush et de ses amis pétroliers de refuser toute limitation – même la plus minime – de la consommation d’énergie et de l’émission de gaz à effet de serre.

Malgré les mises en garde du GIEC sur les désastres climatiques.

Combien de catastrophes de l’ampleur de l’inondation de la Nouvelle-Orléans devront leur tomber sur le coin de la gueule pour qu’ils comprennent ? Les Etats-Unis font partie du peloton de tête des plus grands pollueurs du monde !

Et quand bien même le réchauffement climatique aurait-il d’autres causes que les activités humaines : divers phénomènes non encore décelables peuvent aussi bien entrer en ligne de compte… le principe de précaution doit néanmoins s’appliquer même et surtout ! quand rien n’est certain et, de toutes façons, à elle seule, la pollution atmosphérique mauvaise pour les poumons et les organismes de façon générale commanderait de réduire de façon drastique au niveau mondial l’émission de gaz et particules qui favorisent l’effet de serre.

Sur le plan du climat, sans doute iconoclaste, je rappellerai que l’histoire nous apprend qu’à toutes les époques il y eut des cycles longs et cours qui ne s’expliquent pas par un surcroît massif des activités humaines…

Se souvenir qu’au Xè siècle quand Eric Le Rouge découvrit le Groenland, celui-ci était verdoyant, comme en témoigne son nom, et que quelques décennies plus tard, la colonie islandaise qui s’y était établie fut décimée faute d’avoir su ou pu s’adapter au froid quasi polaire et aux glaces qui s’y étaient installés de façon brutale.

Sarah Palin est particulièrement répugnante quand elle attaque Barak Obama sur le chapitre du respect des droits de l’homme s’agissant des personnes suspectées de terrorisme. Ainsi qu’en l’accusant de vouloir négocier avec «les États terroristes qui cherchent à acquérir des armes nucléaires» (l’Iran) et d’être prêt à «laisser tomber en Irak alors que la victoire est enfin en vue»… Nous ne devons pas porter les mêmes lunettes !

Elle peut bien lancer une pique à l’intention de Michelle Obama en glissant «qu’elle était toujours fière de son pays». Il n’y a franchement pas de quoi !

Elle est trop conne pour comprendre que la façon dont les Etats-Unis ont traité les suspects enfermés à Guantanamo, de même que toutes les exactions perpétrées par la CIA et l’armée américaine : suspects arrêtés et maintenus dans des prisons secrètes dans les pays de l’Est, et sans nul doute torturés de même manière que les prisonniers en Irak, les exécutions sommaires et autres actes inqualifiables et contraires au droit international (Conventions de Genève sur les prisonniers de guerre), le mépris total pour les populations, renforce les sentiments anti-américains dans le monde et dans les pays arabes et/ou musulmans.

Je pense notamment à ce qui s’est passé en Afghanistan en 2001, au moment de l’émeute des prisonniers talibans et autres combattants islamistes à Kalai Janghi, importante forteresse dans les environs de Mazar et des atrocités qui suivirent (des prisonniers entassés dans des containers et morts pendant le trajet, soit par étouffement, soit par les balles tirées par les soldats américains – sur ordre de leur hiérarchie ! à travers la paroi des containers et à hauteur d’hommes alors que s’il eut s’agi de faire des trous d’aération, c’est en haut des containers qu’il fallait tirer…)

Je n’invente rien… Je n’ai plus les références des divers articles de nombreux titres consultés à l’époque mais je recommande la lecture d’un très édifiant article de Jamie Doran, auteur-producteur de documentaires pour la télévision (BBC notamment) paru dans Le Monde diplomatique (septembre 2002) «Ces charniers afghans si discrets…».

Le matin même de l’assaut de la forteresse, j’avais entendu sur France-Info une déclaration du secrétaire à la défense américain Donald Rumsfeld lequel disait en subtance qu’ils fallait les tuer… Ses ordres furent entendus au-delà de toutes ses espérances par l’Armée américaine et l’Alliance du Nord, notamment le «chef de guerre» Dostom, en dépit de la reddition négociée avec les combattants afghans (ou étrangers).

Je ne pus alors m’empêcher de penser au «tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens» attribué lors du sac de Béziers, en 1209, à Arnaud Amaury, légat du Pape Innocent III, consulté sur ce qu’il y avait à faire des catholiques mêlés aux hérétiques dans Béziers… Selon une source consultée, la phrase exacte : «Caedite eos. Novit enim Dominus qui sunt eius»” se traduirait plutôt par : «Massacrez-les, car Dieu connaît les siens»… mais l’idée est identique !

La fée Carabosse de l’Alaska peut bien essayer de vendre son patriotisme de pacotille au bon peuple américain, justifier toutes les guerres d’agression aussi bien en Afghanistan, en Irak que demain ( ?) en Iran, avec l’aide d’Israël et de la Géorgie (agresseur de l’Ossétie du Sud ! ce que nombre de journalistes semblent avoir complètement oublié… sans parler de l’inénarrable BHL, inlassable promeneur vautour des champs de guerre qui n’y voit rien d’autre que ce qu’il y cherchait !).

Si les mères américaines acceptent de voir leurs enfants inlassablement transformés en chair à canon pour le seul profit des «majors» du pétrole et la défense inconditionnelle d’Israël contre le droit des Palestiniens à un Etat, qu’y pourrions-nous ?

C’est un fait avéré que les Américains ont toujours besoin d’un ennemi… Pour ressouder la cohésion nationale. Naguère ce fut le communisme et Moscou. Le 11 septembre 2001 leur a en apporté le remplacement sur un plateau : au nom de l’anti-terrorisme ce sera désormais l’islamisme et, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? L’islam en général.

Qu’on ne me fasse pas dire autre chose : je hais le terrorisme, d’où qu’il vienne et n’importe quel peuple, n’importe quelles personnes qu’il atteigne. Et tout ce qu’ont commis les Talibans en Afghanistan quand ils y avaient pris le pouvoir. Notamment le sort réservé aux femmes qui ne pouvait que faire bondir et bouillir d’indignation la féministe.

Mais les Américains et tout ce qu’ils commettent au nom de la lutte anti-terroriste me fait autant bondir et bouillir d’indignation.

Sarah Palin peut bien se moquer du manque d’expérience et de bilan d’un candidat démocrate qui «n’a rien écrit que deux autobiographies, mais aucune loi ou présenté une seule réforme, même pas quand il était parlementaire du parlement local de l’Illinois» et ajouter «Il parle tellement bien qu’on oublierait presque qu’il a écrit deux mémoires mais pas une réforme ni une loi.»… se moquant de de son goût pour les grands discours avec un «nuage de rhétorique».

Encore un gros mot démago de lâché ! Connaît-elle d’ailleurs le sens exact du terme rhétorique ? J’ai comme un gros doute… Lire un discours écrit par un tiers peut révéler bien des surprises !

Le Point soulignait que Sarah Palin s’est révélée une oratrice sûre d’elle-même, combative et déterminée. Soit. Mais quitte à se moquer de l’inexpérience de Barak Obama en matière de rédaction de lois, elle en devient totalement ridicule : le discours qu’elle a sans doute très bien prononcé, avec beaucoup de conviction, a été écrit par le rédacteur de Georges W. Busch… Alors : camembert !

Je serais plutôt tentée d’ajouter, à l’instar de La Fontaine (Le Renard et le Buste) : «Belle tête : mais de cervelle point»

Enfin, arguments toujours aussi répugnants et insanes, pour mettre en cause les motivations de la candidature de Barak Obama. Méli-mélo de formules toutes faites lancées à l’emporte-pièce en pâture aux délégués républicains.

Ainsi, Barak Obama qui «met la promesse du changement au service de son ambition» contrairement à John Mc Cain «qui met son bilan au service du changement» ! ou autre version : «En politique, il y a des candidats qui utilisent le changement pour promouvoir leur carrière. Et il y en a d’autres, comme John McCain, qui utilisent leur carrière pour promouvoir le changement».

Alors qu’il est patent que si le candidat républicain devait l’emporter, les changements qu’il envisage ne profi-teraient guère à ceux des Américains qui ont de plus en plus de mal à survivre aujourd’hui : l’hémorragie d’emplois qui ne cesse depuis plus de 6 mois et la récession qui gagne de plus en plus de terrain ne devraient rien améliorer, bien au contraire !

Et pour conclure, cette phrase ridicule mais assassine, dont là aussi, je me demande si elle en connaît le sens ! «la présidence américaine n’est pas censée être un voyage de découverte personnelle» alors qu’il est de notoriété publique que Barak Obama a déjà depuis très longtemps beaucoup voyagé à travers le monde, notamment en Europe.

… ouais : quelle pauv’ c… !

Sources

Le Point - Sarah “Barracuda” Palin, pasionaria de l’Amérique profonde
Sarah Palin met en avant ses origines, attaque Barack Obama
Et la lumière se fait sur Sarah Palin
20 minutes - Pour Sarah Palin, les soldats américains sont en Irak par la volonté de Dieu
Le discours de Sarah Palin à la convention républicaine: celui d’un «pitbull avec du rouge à lèvre»
Les casseroles de Sarah Palin embarrassent les républicains
Le Figaro - Le grand oral offensif de Sarah Palin
Libération Le « Pitt Bull » Palin croque OBAMA
Sarah Palin est favorable à l’enseignement du créationnisme

Les embarrassantes révélations sur Sarah Palin
LEMONDE.FR | 03.09.08

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Le Nouvel Observateur - Sarah Palin se présente comme un «pit bull» avec du rouge à lèvre
Marianne 2 - L’insoutenable légèreté de McCain dans le choix de sa colistière
L’Express - Une candidate pour l’Amérique profonde