Prodigieuse habileté d’Annie Ernaux dans son livre “Les années “!
Bravo à Posuto et à Jeandler (très méritant puisqu’il n’a pas aimé le livre!).
Merci à Marilène, présente dès la première heure, au commentaire “anonyme”, à Olivier, Sylvaine , Dom.A ,
Economie de moyens, de procédés stylistiques. L’image, le flash, comme un clignotement de néons à l’enseigne obsédante, intermittente, éclairant le parcours de sa vie, de nos vies. A la manière d’Andy Warhol rythmant et imprimant à l’infini le visage de Marilyn dans nos mémoires vacillantes…
Un simple inventaire en quelque sorte des jalons de la deuxième moitié du XX° siècle. Et de temps à autre, un arrêt sur image. La sienne. Celle de l’auteur aperçue sur la photo déjà jaunie révélant la petite fille qu’elle était jusqu’à la femme qu’elle deviendra, et qui s’inscrit en pointillé dans la fresque énoncée.
Il fallait le faire! Il fallait oser prendre à bras le corps le rythme du temps qui passe, avec la recherche précise de ses clichés, de ses stéréotypes, nous menant des années 50 aux heures proches d’un futur presque consommé .