Plus le monde en général et plus l’Occident, en particulier, vantent le métissage, moins il y a de métis. Je plaisante ? Nullement ! Aux Etats-unis, où les citoyens sont invités à se classer eux-mêmes selon des critères de race, très peu de personnes se reconnaissent métis, les enfants issus de couples mixtes euro-africains, tel Barak Obama, fils d’un Kenyan et d’une Américaine, se déclarent massivement noirs. Le pays du melting-pot refuse encore, semble-t-il, d’admettre que les couleurs puissent se mélanger.
La France, ce n’est pas une surprise, suit l’exemple américain. Exit donc les métis, mulâtres, sangs mêlés, et autres eurasiens. L’époque n’aime pas les nuances et quand l’Hexagone sportif affiche ses couleurs, il n’en connaît que trois : black, blanc, beur, la première catégorie englobant toutes les teintes qui vont du noir profond au léger pain d’épices.