Noirceur

Publié le 06 septembre 2008 par Zegatt

Il est 2h30. Comme les nuits précédentes, je ne vais pas dormir avant 4, peut-être 5h00 du mat’.

Un cigarillo au bec, un léger verre de rhum et du rock en musique de fond. J’ai laissé maturer un rien quelques idées pour la dernière rédac’ de Crimino en date.

Après le meurtre depuis le point de vue de l’agresseur (Cf : “Adieux à la Seine” dans la rubrique Création), voilà le viol depuis les yeux de la victime. L’angle d’approche est le même : un monologue, où s’entrecroise cette fois un autre texte, les paroles d’une chanson. Ca s’appelle “Brume violette”, et normalement ce sera en ligne demain.

Outre l’”Apologie de la Déraison” qui avance brique par brique (les dix pages sont atteintes, à raison d’une ou deux pages par mois à peine - mais je ne tiens pas à ce que le rythme soit rapide pour ce texte), ce seront les rares textes que j’aurais pondu en deux ans (je ne compte pas mon mémoire qui n’est pas un texte volontaire).

Je (ré)apprends à écrire. Le travail est difficile et complexe. Mon style a acquis, mais la rapidité en souffre un peu, et je n’ai toujours pas atteint les frissons que je pouvais avoir il y a encore 3 ou 4 ans, quand, inscrivant les dernières pages d’un scénario sur mes pages blanches, assis sur mon lit, l’adrénaline se mettait à grimper et la sueur venait par le seul acte de créer et la seule excitation du final…
J’ai beaucoup à récupérer, et énormément de sentations à retrouver. Un travail long et fastidieux pour établir à nouveau cette sensation sensuelle, corporelle, avec l’écriture.

En attendant, cette noirceur imposée par les différents travaux de Crimino me permet de cracher pas mal de choses, mais pas suffisament pour me vider.
Je suis voué à l’obscurité ; le rose bonbon et le blanc n’autorisent pas à autant de dégradés que le noir. L’anorexie créatrice a renforcé ce penchant, pour un temps indéfini.

Indirectement, je ne fait que m’autopsychanalyser par l’intermédiaire de la plume et de votre regard.
Merci à vous, et à très vite.