En cette année électorale, on peut faire confiance au Congrès, dominé par les Démocrates, pour abdiquer devant son rôle de frein ou de contrôle du pouvoir exécutif, toujours paniqués à l'idée que les chiens de garde de l'extrême-droite et leurs complices des média les accusent de « complaisance envers le terrorisme ».
Vu sous cet angle, un récent article du New York Times décrit la voie qui scellera définitivement la mise en place du « fascisme à visage humain » du gouvernement Bush, inauguré par le parti Républicain le 12 décembre 2000 lorsque la Cour Suprême fit cadeau d'une élection volée à la cabale Bush-Cheney.
Comme l'a amèrement écrit le juge Paul Stevens dans une critique du jugement rendu dans l'affaire Bush vs Gore, « il se peut que nous ne connaissions jamais l'identité du vainqueur de l'élection présidentielle de cette année, mais le perdant est parfaitement identifié. C'est la confiance de la nation dans le juge en tant que gardien impartial de l'état de droit. »
Cogitez ces parloes et examinez tous les événements qui ont suivi le verdict inique prononcé il y a huit ans et qui ont sapé l'état de droit et le processus démocratique aux Etats-Unis – et la lâcheté de la soi-disant « opposition » Démocrate qui a scellé le pacte.
A l'approche des élections du 4 novembre, Eric Lichtblau nous signale que « profondément enfouie dans une récente proposition de loi du gouvernement Bush, on trouve une clause qui est passée pratiquement inaperçue et qui pourtant révèle un des cadeaux d'adieu du Président Bush : la réaffirmation que les Etats-Unis sont toujours en guerre contre Al Qaeda. »
Sept ans après le 11 septembre 2001 et les attaques menées par cette réserve arabo-afghane à la disposition des services de renseignements occidentaux, connue sous le nom d'Al Qaeda, les conseillers de Bush exigent que le Congrès « reconnaisse encore une fois et explicitement que ce pays est toujours engagé dans une lutte armée contre Al Qaeda, les Taliban, et les organisations affiiliées qui nous ont déjà déclaré la guerre et qui se dédient à massacrer des Américains. »
Qu'Al Qaeda vise des cibles occidentales et des civils innocents ne l'empêche pas d'être dans le même temps une arme utilisée par l'impérialisme pour attiser des tensions ethniques et religieuses dans les zones considérées comme vitales pour les intérêts géostratégiques US. Selon le journaliste d'investigation Robert Dreyfuss,
« il y a soixante ans, lorsque les Etats-Unis ont entamé leur odyssée au Moyen Orient, certains cherchaient à lancer l'Islam conservateur, ainsi que certains groupes émergeants fondamentalistes de la droite islamiste, dans un combat contre la gauche laïque, contre Nasser et contre les arabes communistes et socialistes. Soixante ans plus tard, le gouvernement de Bush poursuit une stratégie au Moyen Orient qui semble calculée pour renforcer les positions de la droite islamiste. Les Etats-Unis comptent sur les Chiites intégristes en Irak pour sauver leur politique en faillite dans le pays, et un théoricien important de cette campagne demande explicitement aux Etats-Unis de s'allier avec les Ayatollahs et les Frères Musulmans. (Devil's Game : How the United States Helped Unleash Fundamentalist Islam, New York : Metropolitan Books, 2005, p. 342) »
Lorsque le gouvernement Bush aura disparu de la scène, et pendant encore des dizaines d'années, les politiques menées par les gouvernements Démocrates ou Républicains suivront la même voie impériale : pour s'emparer des ressources naturelles et maintenir leur domination globale, ils auront recours aux guerres et aux opérations clandestines.
Al Qaeda : Instrument et Adversaire
Il suffit de voir le rôle joué par Al Qaeda dans les Balkans pendant les années 90 lorsque les Etats-Unis et leurs alliés de l'OTAN, particulièrement l'Allemagne et la Grande Bretagne, ont laissé entrer sur leur territoire les combattants moudjahiddines arabo-afghans démobilisés, tandis que l'Occident dépeçait la République Fédérale Socialiste de la Yougoslavie. L'opération culmina en 1999 par le bombardement meurtrier de la Serbie par l'OTAN pendant 78 jours pour « libérer » le Kosovo.
Quelques années plus tôt, des milliers de combattants islamistes déferlèrent sur la Bosnie-Herzégovine, recrutés directement par l'ancien soldat Waffen SS de la Division Handzar et idéologue islamiste, Alia Izetbegovic, président de la Bosnie et enfant chéri des interventionnistes libéraux comme Bernard-Henry Lévy. En appelant à une intervention occidentale, Lèvy a décrit le micro-état néofasciste d'Izetbegovic comme l'exemple d'un « islam moderne et laïque » ! Naturellement, la passé nazi d'Izetbegovic fut occulté par les interventionnistes occidentaux décidés à pulvériser la Yougoslavie multiethnique.
Cees Wiebes, analyste du renseignement et conférencier à l'université d'Amsterdam, raconte dans « Intelligence and the War in Bosnia 1992-1995 » (le renseignement et la guerre en Bosnie 1992-1995), comment les services de renseignement occidentaux, dont la CIA, le MI6 et le BND, ont participé à un trafic d'armes majeur vers la Bosnie malgré l'embargo décrété par l'ONU, et souvent avec la complicité du régime réactionnaire de l'Iran.
Selon certaines estimations, en 1994 quelques 4000 combattants moudjahiddines se trouvaient en Bosnie. Oussama Ben Laden lui-même rendit visite à Izetbegovic à Sarajevo. En signe de reconnaissance pour son soutien, Izetbegovic délivra un passeport bosniaque à Ben Laden. Et, le 1er novembre 2001, le Wall Street Journal, dans son édition européenne, affirma que Ben Laden visitait régulièrement les Balkans jusqu'en 1996.
En 1995, selon Wiebes, des avions de transport US Hercules C-130 accompagnés par des chasseurs ont commencé à atterrir à la base aérienne de Tuzla, dans la partie orientale de la Bosnie, chargés d'armes, de munitions et de matériel de communication destinés aux brigades islamistes d'Izetbegovic. D'autres voies d'approvisionnement similaires ont été ouvertes vers l'Albanie, la Bosnie et la Croatie et plus tard vers le Kosovo, où les réseaux de narcotrafiquants évoluent comme des poissons dans l'eau et continuent de semer le chaos dans la région.
Comme je l'ai montré dans « Welcome to Kosovo ! The World's Newest Narco State," ("bienvenue au Kosovo, le nouvel narco-état"
En 2005, au lendemain des attaques terroristes à Londres du 7 juillet 2005, il fut révélé que Bakri, qui était probablement à la fois un agent du MI6 et un militant d'Al Qaeda, était « l'inspirateur » des attaques dont le bilan s'éleva à 52 morts et de centaines de blessés. Nafeez Mosaddeq Ahmed écrivit :
« le manque d'enthousiasme à prendre des mesures décisives contre la direction du réseau extrémiste a une longue histoire en Grande Bretagne. Selon John Loftus, ancien procureur du Ministère de la Justice, Omar Bakri et Abu Hamza, ainsi que le cerveau présumé des attentats de Londres, Haroon Aswat, furent tous recrutés par le MI6 au milieu des années 90 pour enrôler des musulmans britanniques pour aller combattre au Kosovo. Des sources du renseignement US et français confirment cette révélation. La connexion avec le MI6 soulève des questions sur les relations actuelles entre Bakri et les autorités britanniques. Exilé au Liban, et hors de portée de la justice britannique, il est de ce fait intouchable. ("Sources : August terror plot is a 'fiction' underscoring police failures," The Raw Story, Monday, September 18, 2006). »
Pendant l'agression de l'OTAN au Kosovo, l'analyste Michel Chossudovsky écrivit,
« Des mercenaires financés par l'Arabie Saoudite et le Koweït ont combattu en Bosnie. Et le schéma bosniaque fut reproduit au Kosovo : des mercenaires moudjahiddines de différents pays islamiques étaient présents aux côtés de l'UCK au Kosovo. Des instructeurs Allemands, Turques et Afghans furent signalés en train d'entrainer l'UCK à la guérilla et aux tactiques de diversion… Selon un article de Deutsche Press-Agentur, un soutien financier de pays islamiques transita par l'ancien chef albanais du Service de Renseignement National, Bashkim Gazidede. « Gazidede, un musulman pratiquant qui s'enfuit de l'Albanie en mars de l'année dernière (1997), fait actuellement (1998) l'objet d'une enquête pour ses contacts avec des organisations terroristes islamistes. » ("Kosovo 'freedom fighters' financed by organised crime," World Socialist Web Site, 10 April 1999) »
Comme je l'ai montré, les liens de l'Armée de Libération du Kosovo avec à la fois les réseaux de narcotrafiquants et Al Qaeda constituaient une caractéristique essentielle de l'intervention occidentale dans l'ancienne Yougoslavie. L'Armée de Libération du Kosovo de Hashim Thaci servit d'avant-garde militarisée à la mafia albanaise dont les « 15 familles » contrôle virtuellement tous les aspects du trafic d'héroïne des Balkans. Thaci est actuellement le premier ministre du Kosovo. Les trafiquants kosovars convoient l'héroïne exclusivement à partir du Croissant d'Or asiatique. D'un côté on trouve l'Afghanistan où le pavot est récolté et transporté en Iran et en Turquie, où il est transformé en morphine à destination du monde entier. De là, il est pris en charge par les syndicats du crime albanais qui contrôlent la route des Balkans.
Les programmes de déstabilisation des Etats-Unis et leurs opérations clandestines s'appuient sur des provocateurs d'extrême-droite et des barons de la drogue (souvent les mêmes) pour effectuer le sale boulot. Tout au long de ses opérations dans les Balkans, la CIA a largement eu recours aux réseaux de narcotrafiquants déjà existants pour armer l'UCK et leur indiquer des cibles. Aujourd'hui, on retrouve des caractéristiques similaires et visibles par tous en Afghanistan où l'état dirigé par des seigneurs de guerre mène un combat contre les Taliban et Al Qaeda pour contrôler le marché lucratif de l'opium de ce pays détruit.
Comme outil occasionnel des services de renseignement occidentaux, Al Qaeda n'est pas simplement une marionnette des Etats-Unis et de l'OTAN comme certains le croient. De telles simplifications masquent une réalité plus crue et plus cruelle. Selon moi, le complot du 11 septembre, plutôt que d'avoir servi de couverture à une orchestration présumée des attentats par l'administration Bush (la théorie de « l'opération interne »
Selon le journaliste Seymour Hersh dans The New Yorker, de la même manière que les réseaux néonazis ont été reconstitués par l'Occident combattre la gauche pendant la guerre froide, Al Qaeda et les organisations terroristes affiliées partagent à l'occasion des objectifs tactiques avec l'Occident, comme la destruction de leurs opposants laïques, de gauche au Moyen Orient, ou agissent comme une force déstabilisatrice dans des pays visés, comme l'Iran.
Le fait qu'Al Qaeda ait pu reconstituer ses structures militaro-politico-mafieux le long de la frontière pakistano-afghane et poursuivre ses attaques dans la région montre ses capacités de résistance et l'attrait représenté par son idéologie réactionnaire. L'amère ironie de toute cette histoire est que son "savoir-faire" lui a été enseigné par les services de renseignement occidentaux et les principaux alliés des Etats-Unis dans la région, le Pakistan et l'Arabie Saoudite.
L'héritage de Bush
Tandis que les foules d'extrême droite du Parti Républicain se rassemblent à Saint Paul (Minneapolis) pour le couronnement de leurs candidats à l'élection présidentielle, le sénateur réactionnaire John Mc Cain et le gouverneur chrétien intégriste Sarah Palin, la stratégie du régime de Bush de la guerre préventive est en train de s'appliquer de manière perverse à domicile. Glenn GreenWald du (magazine en ligne) Salon raconte :
« Les manifestants ici dans le Minneapolis ont fait l'objet de raids policiers très spectaculaires dans toute la ville, où les policiers, par groupes de 25 à 30, en tenue antiémeutes, des semi-automatiques à la main, qui pénètrent chez ceux qu'ils soupçonnent de vouloir organiser des manifestations, leur passent les menottes et les obligent à s'allonger par terre pendant que d'autres fouillent les logements, saisissent les ordinateurs, les journaux, et les tracts politiques. La nuit dernière, des membres de la police de Saint Paul et du bureau du shérif de Ramsey ont menotté, photographié et détenu des dizaines de personnes réunis en public pour préparer la manifestation, les accusant d'aucun délit sinon celui « de violation sur les règlements de protection contre les incendies ». Tôt ce matin, le bureau du shérif a envoyé des équipes de policiers dans au moins quatre maisons de la région où des manifestants présumés étaient hébergés. ("Massive Police Raids on Suspected Protesters in Minneapolis," Salon, August 30, 2008) »
Ces raids étaient orchestrés par les agences locales assistées par des services fédéraux de contre-espionnage tels le FBI, la NSA et même la Northern Command du Pentagone. Ces raids avaient pour seul objectif d'intimider les manifestants pacifiques outrés par la politique de Bush ces dernières années.
Le journal Minneapolis Star Tribune a révélé que la police et les agents fédéraux ont eu recours aux « services » d'informateurs et de provocateurs pour cibler les anarchistes du comité d'accueil à la convention républicaine.
« Avec l'aide d'informateurs infiltrés dans les groupes, les autorités ont investi au moins six bâtiments à Saint Paul et le Minneapolis pour arrêter un plan « anarchiste » visant à troubler la Convention Républicaine cette semaine. De la nuit de vendredi jusqu'au samedi après-midi, des forces de police ont encerclé les maisons, défoncé les portes et menotté de nombreuses personnes et confisqué les outils présumés de la désobéissance civique. La démonstration de force fut dirigée par le Bureau du Shérif de Ramsey en collaboration avec le FBI, la police de Minneapolis et de St Paul, le Bureau du Shérif de Hennepin ainsi que d'autres agences. (Heron Marquez Estrada, Bill McAuliffe and Abby Simons, "Police Raids Enrage Activists, Alarm Others," Minneapolis Star Tribune, August 31, 2008) »
Les raids « préventifs » ont visé les militants, les médias alternatifs et les avocats qui se trouvaient sur place. Tous furent menottés et forcés à se coucher face au sol, tandis que les unités SWAT et les agents fédéraux ont saccagé leurs maisons au cours d'une recherche hypothétique « d'armes ».
Greenwald : « S'en prendre à des personnes avec des unités SWAT (équivalent de notre GIGN – NDT) équipés d'armes semi-automatiques et faire des descentes massives chez ceux qui sont soupçonnés de rien d'autre que de préparer des manifestations pacifiques lors d'une convention politique et qui n'ont commis aucun délit, fait penser aux pires méthodes d'un état policier »
Après huit années de surveillance massive et d'infiltrations par une multitude d'agences fédérales agissant souvent de concert avec des « escadrons rouges » locaux rebaptisés Centres de Fusion et Forces Conjointes Anti-Terroristes coordonnés par le Bureau de Renseignement National, l'opération CHAOS de la CIA et le projet SHAMROCK de la NSA - autant de réminiscences du projet COINTELPRO du FBI - ont porté la « guerre contre le terrorisme » à domicile d'une manière spectaculaire.
Le journal Minneapolis City Pages raconte qu'au mois de mai dernier, la police et l'unité anti-terroriste du FBI « recrutaient » des mouchards pour surveiller les groupes contestataires locaux. Selon le journaliste Matt Snyder, l'agent spécial du FBI Maureen A. Mazzola, accompagné d'un policier, a tenté de recruter un étudiant de l'université de Minnesota comme « informateur rémunéré ». L'étudiant a décliné « l'offre généreuse ». Mais le recrutement de mouchards chargés de surveiller les « activités suspectes » des citoyens qui exercent leur droit constitutionnel de protester est une négation directe du rôle de la dissidence dans une démocratie.
Scandalisé par ces actions policières « préventives » menées à Minneapolis, Glenn Greenwald s'en prend à la censure quasi-totale imposée par les grands média si prompts à dénoncer la répression des gouvernements à des milliers de kilomètres tout en gardant un silence complice sur l'instauration d'un état policier à domicile qui est actuellement en cours.
« Nous avons, donc, affaire ici à une attaque violente menée par les forces de police du gouvernement fédéral à l'encontre de dissidents et de militants de gauche qui n'ont commis ni acte de violence ni infraction de quelque ordre que ce soit, et qui vient s'ajouter aux mois d'espionnage destiné à recueillir des informations sur leurs activités. Et aussi extraordinaire que puisse être cette action, encore plus extraordinaire est le silence total des média nationaux et l'absence quasi totale de protestations. La raison est simple. Comme la récente « dépoussiérage » de lois vieilles de trente ans a démontré, dépoussiérage précédée par une extension sans limites des pouvoirs de surveillance de l'état, justifiée d'abord par la guerre contre la drogue ensuite par la guerre contre le terrorisme, nous avons finalement décidé de nous laisser surveiller sans limites par le gouvernement. L'état peut littéralement exercer n'importe quel pouvoir de police sans déclencher de protestations, ni de la classe politique ou médiatique, ni, par conséquence, des citoyens. ("Federal Government Involved in Raid on Protesters," Salon, August 31, 2008) »
Selon le New York Times, les exigences bushiennes auprès du Congrès pour « confirmer » que les Etats-Unis sont en « guerre » contre le terrorisme international, « entraînent des conséquences sur le plan juridique et politique pour M. Bush et ses successeurs, qui pourront réclamer l'imprimatur du Congrès pour recourir à la guerre, les détentions, les interrogatoires et la surveillance contre l'ennemi. » qui, comme on peut le constater au jour le jour, est une guerre contre notre liberté d'exister comme individus plutôt que comme « soldats » de cette farce impérialiste.
La proposition bushienne fournira un cadre légal pour instaurer un pouvoir exécutif étendu « pendant toute la durée de la guerre » - une reformulation des pouvoirs spéciaux accordés au commandant en chef en temps de guerre, que les avocats du Ministère de la Justice ont discrètement utilisée pour faire passer les détentions illégales et la torture sur des terroristes présumés et le réseau de surveillance de la NSA contre les états-uniens en violation de l'état de droit.
Comme on s'en souvient, le 14 septembre 2001, une résolution du Congrès connue sous le nom de « Authorization for Use of Military Force » (autorisation de recourir à la force militaire), toujours en application, devint la justification pseudo légale des pires excès du régime de Bush.
Mais comme l'a déclaré l'ancien fonctionnaire du Ministère de la Justice de Reagan, Bruce Fein, au New York Times, le Congrès ne devrait pas « accorder au gouvernement le vocabulaire de guerre qu'il réclame ».
« Je ne crois pas du tout que nous soyons en guerre, » a dit M. Fein. « Nous sommes en présence d'adversaires odieux que le système judiciaire est capable d'identifier, inculper et condamner. Ce ne sont pas des Goliath. Ne les traitez pas comme tels. »
La même chose peut être dite pour les criminels de guerre qui occupent le sommet de l'administration Bush et du Congrès. Je ne suis pas d'accord avec M. Fein sur un point important : nous sommes bien « en guerre ». Cependant, il s'agit d'une guerre de classe à sens unique livrée par un système monstrueux basé sur le profit et l'exploitation, et l'écocide des ressources naturelles par des associations de malfaiteurs connues sous le nom de multinationales.
Tom Burghardt
Traduction VD pour le Grand Soir
http://www.legrandsoir.info
Tom Burghardt is a researcher and activist based in the San Francisco Bay Area. In addition to publishing in Covert Action Quarterly, Love & Rage and Antifa Forum, he is the editor of Police State America : U.S. Military "Civil Disturbance" Planning, distributed by AK Press. Read other articles by Tom, or visit Tom's website.
Version originale
http://www.dissidentvoice.org/2008/...