Voyage à Haridwar (1)

Je suis vraiment nul, j’avais dit plus de bus ! Et comment sommes nous allés à Haridwar ? En bus ! En même temps, on s’y prend vraiment trop tard…

Il n’empêche que je commence à m’habituer, sûrement que les boules Quies de Bastien y sont pour quelque chose. (enfin les siennes… celles qu’il me donne…)

Je passe sur le voyage, c’est toujours la même chose : bosses, klaxon et invitation à manger chez des gens qui ne rappelleront jamais.

Arrivés à Haridwar, Bastien ne se sentant pas bien et Stéphane étant fatigué, c’est avec Quentin (encore lui ?) que j’ai entrepris la visite de la ville. Haridwar est un lieu saint de l’hindouisme, les pèlerins y viennent nombreux pour se purifier dans le Gange, donnant à la ville une ambiance de plage. Comme à Rishikesh, le fleuve passe au milieu de l’agglomération et sur les nombreux ponts s’amassent vieillards, mendiants et estropiés en tout genre. Le bain dans le fleuve aurait des propriétés régénératrices, d’où l’affluence massive.

C’est la première fois que je suis vraiment touché. Des gens n’ont plus de mains, plus de pieds… c’est dur ! Il y en a également à Delhi mais dans une moindre proportion. Ces gens ne peuvent pas travailler, ils ne peuvent rien faire ! Et inutile de compter sur le gouvernement indien, plus préoccupé par la croissance économique que par la santé de sa population.

En même temps, pourquoi la France peut-elle se « permettre » de prendre en charge les handicapés ? Parce que elle a une économie stable et un PIB par habitant parmi les plus élevé au monde. La prise en charge sociale et médicale dans notre pays n’était pas plus glorieuse il y a quelques dizaines d’années. Ce que je veux dire, c’est que quand notre situation économique était proche de celle de l’Inde, on ne faisait pas mieux.

Bref, assez de politique ! Karajmit, l’ingénieur indien qui nous a invité (voir articles précédents) est venu nous retrouver vers 21h. Après une courte escapade dans la ville, direction le restaurant. La viande et l’alcool étant interdits à Haridwar, notre nouvel ami a jugé utile de nous emmener à l’extérieur. Ambiance Prohibition ! Un restaurant perdu en pleine forêt qui sert de l’alcool…

Ambiance très sympa, jusqu’à que je dise que non, pas de whisky pour moi, juste de l’eau. Aïe aïe aïe, je l’ai vexé… pour faire passer la pilule, j’ai dit que je ne buvais pas d’alcool du tout (c’est vrai qu’à part le crémant, le vin et la bière je ne suis pas spécialement fan…). Par contre, il a été encore plus vexé quand j’ai refusé de prendre un soda ou un jus de fruit. Mince alors, avec le repas je bois de l’eau ! J’ai le droit quand même !

En fait, comme il nous a fait comprendre que c’était lui qui payerait le repas, il a cru que je me gênais. Pour rester en de bons termes, j’ai dû, au milieu du repas, accepter un jus de pêche et un Coca.

Les autres ont passé une super soirée, moi un peu moins. En fait, j’ai trouvé impossible de discuter à moins d’être d’accord avec lui. Mais il nous a invité au restaurant (25 €, une fortune ici), loué une voiture avec chauffeur pour la soirée et invité à dormir chez lui ! Tellement généreux que c’en était presque trop !

A suivre: la parade nuptiale de Shanti ou comment détourner l’image de Leonardo DiCaprio.

A bientôt pour de nouvelles aventures…