J'imagine l'alibi à l'affût
j'imagine son ombre qui se noie
j'imagine le ressac du couchant
les parures branlantes d'un murmure suspendu
qui se détachent des parois dorées d'une fin de jour
j'imagine le joueur qui renonce
et couche ses cartes d'un geste
tel le soleil qui derrière les sommets
s'enfuit
tandis que sur le lac se retirent les reflets
qui soulagent et soulèvent les trésors
et emportent mon âme sombrante.