Assia Djebar, de l'Académie française, dit que les mots, mieux encore que des "ponts", sont des "passerelles" entre les cultures, les univers, les "deux rives" entre lesquelles navigue le fils ou la fille d'immigrés. Parce que les mots voyagent. Ils se rencontrent, se modèlent, s'enrichissent, laissent des empreintes, font des enfants illégitimes et métissés qui eux-mêmes, au hasard des exodes et des échanges, donneront naissance à de nouveaux vocables.
C'est ce que vous pourrez lire dans un article, "Lorsque la langue française est débitrice de l'arabe" [Le Monde | 15.06.07] qui fait la critique du "Dictionnaire des mots français d'origine arabe" de Salah Guemriche, journaliste et romancier.
Ce passage par l'Orient, que Derrida nomme l'Autre Cap, me donne l'occasion de tenir la promesse que j'ai faite, hier, à Quê-Mai : publier une autre ruse !
Les vielles femmesNe pensez-vous pas que les blogs sont de merveilleux vecteurs pour se lancer à la découverte d'autres cultures, d'autres façons de penser le monde ? Les blogs ne sont-ils pas de précieux outils pour rencontrer l'autre et se découvrir soi-même ?
Une ruse a été employée par le Prophète en matière de plaisanterie - que le salut soit sur lui. Il vit un jour dans un des lieux où il faisait halte, une vieille femme et lui dit - que le salut et la bénédiction de Dieu soient sur lui :
- Les vieilles femmes n'entreront pas au Paradis.
Celle-ci se mit à pleurer. Le Prophète - que la bénédiction de Dieu soient sur lui et sa famille - rit si gaiement qu'on vit apparaitre les dents molaires dans sa bouche, avant de lui dire :
- Mais elles y entreront sous l'aspect de femmes ayant atteint la quarantaine.
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Celui qui se tue pour échapper à sa gloire