Au tout début du mois d'août 2008, Aimé fut mon guide et chauffeur pendant mes 7 jours
à Tananarive, Madagascar...
On passe par la route des rizières pour rejoindre un "ring" où doit se dérouler un combat de coqs.
Nous sommes samedi matin.
Beaucoup de parieurs, peu de femmes. Certains rings sont couverts, d'autres non.
Il fait chaud. On est pourtant en hiver. Autour, des baraques à bières et à brochettes.
Le grand-père d'Albert était italien, il présente son coq aux parieurs. Certains vont jouer jusqu'à 1 million de francs malgache soit... 200 000 ariary (80 euros). Un mois de paye. Certains week-end, on peut parier sa voiture, sa maison... à ce qu'on me dit.
Les deux propriétaires de coqs, tour à tour, chauffent leurs bêtes, rincent leurs ergots, lavent leurs plaies...
Un "round" dure 30 minutes. Un combat, deux heures.
On voit en haut aussi les pieds de l'arbitre, qui peut stopper le match, en cas d'irrégularités. J'ai pas tout compris...
Mais les bestiaux se font pas de cadeaux ! et ça saigne...
Ils ont la gueule en sang ! Et des gestes de boxeurs, donnant des signes d'épuisement... ça s'éternise ; parfois, le coq dominé meurt des suites de ses blessures...
Celui-ci aussi s'impatiente... Ils rentre sur le ring dans quelques minutes. C'est un peu le Monson, le Mohamed Ali
du coin...
Y'a des parieurs qui commencent à s'endormir...
Petit parieur deviendra grand. Tous les coqs se combattront pas.
La semaine prochaine, si Dieu le veut ?
Le soir, dans un "hoteli" (gargotte), j'en ai mangé du coq, c'est pas mal du tout, un peu ferme quand même.
(c) Di Folco fecit 02 08 2008