Crédit photo : Chris Dunn/FlickR
C'est une Convention Républicaine sans grand souffle qui vient de se terminer.
Depuis la fin des primaires démocrates, la présidentielle 2008 ne trouve pas un rythme de qualité.
John McCain apparaît en demi-teinte. Il n'a plus le dynamisme de sa campagne 2000.
Barack Obama se recentre et a été très exposé, peut-être trop ?
Le sprint s'engage sur des bases fragiles.
La Convention Républicaine n'a pas échappé à ce constat.
Les délégués Républicains représentent peu la diversité Américaine.
La nouvelle génération républicaine fait terriblement défaut à la différence de la convention 2000.
Le seul moment ayant donné du punch fut le discours de Sarah Palin, attestant ses capacités à prononcer un discours devant une foule importante et à s'attaquer à un concurrent. C'est faible comme programme et comme temps fort.
Il faut désormais attendre le premier débat contradictoire pour voir les lignes éventuellement "bouger".
En effet, pour bien saisir la portée d'une Convention, il importe d'avoir à l'esprit deux données propres à la vie politique américaine :
* une campagne vend d'abord des images. Les concepts et les chiffres doivent se transformer en images avant d'être intégrés et acceptés par l'opinion,
* ces images portent d'abord des valeurs. La valeur primordiale est celle du " demain meilleur ". La présidentielle Américaine est bâtie sur une allégorie virile et sportive qui tourne autour de 4 valeurs : puissance, prospérité, patriotisme et leadership.
Sur ces deux points, la valeur ajoutée de la Convention Républicaine est très faible.