Mairie du neuvieme arrondissement,un monument aux morts : arthur ranc, inaugure par cinq presidents de la republique
Par Bernard Vassor
PAR BERNARD VASSOR
Le 16 février 1913, un monument a été élevé à la mémoire de Arthur Ranc (1831-1908) dans la cour de la mairie du neuvième arrondissement de Paris, rue Drouot. C'est le sculpteur Camille Lefèvre qui de ses ciseaux composa un buste de Ranc derrière lequel une République en bronze passe, tenant à la main une palme. Sur la plaque placée à droite du buste, on peut lire :
1831-1908 Conseiller municipal de Paris Maire et député du neuvième arrondissement Sénateur Président de ldes journalistes républicains ............ A gauche du buste cette déclaration. :
QU'IL N'Y AIT PLUS PARMI VOUS QU'UNE DEVISE, CELLE DE GAMBETTA : "TOUS POUR LA REPUBLIQUE, POUR LA PATRIE" ......... C'est en présence de M.
Falguière, Président de la République, de M.
Raymond Poincaré, qui deux jour plus tard devait prendre ses fonctions à l'Elysée, de M.
Emile Loubet, ancien président, de M.
Deschanel (sans son pyjama), de M.
Antonin Dubost président du Sénat, de M.
Aristide Briand président du Conseil à l'époque, de nombreux ministres, députés et sénateurs. La cérémonie a eu lieu dans l'actuelle salle du Conseil, où on a retacé les épisodes marquants de sa vie, depuis son engagement en 1848, le deux décembre et le coup d'Etat, son implication dans un complot blanquiste et sa condadmanation au bagne de Lambesc (Lambessa en Algérie). Il faut remarquer son grand écart polistique, il fut en même temps blanquiste et gambettiste (l'eau et le feu). Jusqu'à la fin de sa vie, il eut d'un côté sur sa cheminée le masque mortuaire de Blanqui, et de l'autre, celui de Gambetta. ............... Le sort de ce monument aux mort fut le même que celui de Voltaire qui lui faisait face, les statues furent transformées en
boulets de canon. Une anecdote curieuse à ce sujet : Unchroniqueur du journal "L"'Auvergnart de Paris", avait à sa surprise découvert une photo du monument d'Arthur Ranc dans un couvent en Normandie ! Intrigué, il connaissait bien la mairei, et n'avait jamais vu ce monument. Il alla donc interroger les services culturels qui l'adressèrent à madame Kaspereth, la femme du maire de l'époque. Celle-ci lui répondit que ces oeuvres étaient conservées dans des réserves en banlieue.......