Noël Kodia et Emmanuel Martin, le 5 septembre 2008 - Le manque d’alternance pacifique est un des symptômes qui nourrit la déception à l’égard de l’importation de la démocratie à l’occidentale dans les pays africains. En dehors de quelques rares cas comme le Sénégal, où Senghor cède le pouvoir à son Premier ministre Abdou Diouf en 1981, ou une année après, lorsque Ahidjo donne les rênes du pays à Paul Biya, l’alternance reste généralement lettre morte ou bien se fait dans le sang. Les évènements récents au Kenya, au Zimbabwe, ou en Mauritanie nous rappellent cette triste réalité.