Les Accommodements raisonnables de Jean-Paul Dubois

Par Grandlivredumois

Le nouveau Dubois ? Digne d’une superproduction hollywoodienne !
Tandis que la France du printemps 2007 élit le sixième président de la Ve République, la paisible famille Stern, de Toulouse, est décoiffée par le vent du changement !

Alexandre, le patriarche, héritier d'un frère richissime, de son bateau et de... sa compagne, se jette dans une existence tumultueuse et exubérante. Paul, son fils, scénariste plus ou moins raté, se fait happer à Hollywood par un monde étrange et perturbant où sexe, drogue, argent et paillettes sont le quotidien. Quant à la femme de Paul, Anna, elle sombre dans la dépression et le sommeil... Jusqu'à ce que Paul la retrouve, mais avec trente ans de moins, sous les traits de Selma, assistante de production désespérée, dangereuse et terriblement attirante ! Retrouvant le souffle romanesque d'Une vie française, Jean-Paul Dubois signe un roman passionnant mais inquiétant sur l'Amérique d'aujourd'hui.

Rencontre

Vous peignez un tableau au vitriol du Hollywood contemporain, même si la satire n’exclut pas la sympathie...
Jean-Paul Dubois :
Hollywood est une industrie, avec ses usines, ses cadres, ses ouvriers, ses patrons, ses intérimaires. Ce monde possède son histoire propre. Certains acteurs que j’évoque, ne font plus réellement partie de la modernité cinématographique. Ils incarnent une période légendaire avec ses mythes et ses excentriques. Le temps les a rattrapés, bientôt ils n’existeront plus. C’est cette anomalie qui les rend sympathiques. Ils ne font plus peur. Ils n’appartiennent plus à la machine ambitieuse et vorace de l’industrie moderne du divertissement.

A vous lire, on a le sentiment que la France est de plus en plus minuscule par rapport aux Etats-Unis...
Jean-Paul Dubois :
Si l’on considère que chaque Etat est une petite tumeur ambitieuse, il est évident que les risques de métastases françaises sont bien minuscules comparés aux multiples cancers de l’empire américain. Du point de vue du pathologiste, l’examen de cet immense corps économique et guerrier est un inépuisable sujet d’interrogation sur l’usage que nous faisons de ce monde et la place que nous y tenons.

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