Plein de billets à faire, mais je n’ai pas le temps ! Probable quasi-totale absence du web jusqu’à mardi matin (sauf si j’arrive à réparer le PC de ma mère en Bretagne… ou si mon chef annule la tonne de boulot qu’il m’a refilé hier matin à finir avant lundi midi).
Je ne sais pas si l’absence de billet va vous manquer mais à moi : oui. Et la lecture des vôtres ! Je suis un blogueur poli. Heu…fayot. Plus sérieusement, la dernière fois que j’ai quitté le web, j’avais essayé de rattraper toute la lecture au retour : ça m’avait donné soif.
Différents sujets m’inspireraient néanmoins pour faire 2566 billets ce matin.
Edvige : j’avais bien relayé la pétition il y a quelques temps, mais je n’en ai parlé ces temps-ci. J’arrive en retard pour des débats dans les blogs mais je les ai suivis avec attention.
Chaque argument des opposants à Edvige peut être contré par un partisan. Ben ouais… Qu’est-ce qu’on en a à foutre, finalement, que des mômes de 13 ans, délinquants légers ou terroristes en puissance, soient fichés ? Déjà que Nicolas Sarkozy voulait repérer les futurs délinquants dès la maternelle. Ou avant la naissance, par des tests ADN !
De toute manière, « on est déjà tous fichés depuis longtemps » disent certains. Ouais… Mais pas dans de nouvelles bases de données informatiques extrêmement puissantes. Bientôt, un gendarme qui vous fera un banal contrôle des papiers de la voiture pour voir sur sa console informatique d’un commentateur a écrit « Mort aux vaches » dans les commentaires à mon blog, commentaire que je n’ai pas supprimé car je connais l’auteur !
C’est l’accumulation de ces arguments des opposants qui prouve qu’il faut se battre contre Edvige. On accepte ça maintenant. Demain on acceptera un texte de loi qui obligera les banques à alimenter cette base de données avec la liste des endroits où vous avez utilisé votre carte bancaire ! Sarkofrance en parle mieux que moi. Comme d’habitude…
Ce qui m’amuse dans cette histoire, c’est que je n’ai pas vu beaucoup de blogueurs libéraux montrer qu’ils s’opposaient à Edvige.
Sarkofrance rebondissait sur un billet d’Authueil. C’est un autre billet d’Authueil qui m’inspire un autre sujet pour ce matin. A croire qu’il fait tout pour nous énerver… (Smiley !)
Dans le billet en question, il profite du RSA pour défendre le bouclier fiscal pour dire qu’il ne concerne pas les gens riches. Arguments de droite destinés à faire pleurer dans les chaumières ! « Ah, les pauvres riches ! ». Comme il le dit à peu près, le bouclier fiscal correspond à supprimer l’ISF. Pour ma part, j’ai tendance à penser que si la droite veut supprimer l’ISF, elle n’a qu’à supprimer l’ISF. On fera des billets pour gueuler mais on n’aura pas à supporter une usine à gaz qui rend plus injuste chaque nouvelle mesure fiscale.
S’il voulait rebondir sur le RSA pour en parler, plutôt que de détailler les capitaux des deux exemples, il aurait pu illustrer également leurs revenus, leurs impôts actuels et le montant qu’ils auraient à payer pour le RSA… qui dans les deux cas, ne sauraient dépasser quelques centaines d’euros demandés à des gens qui sont millionnaires…
Comme dirait la grand-mère de la belle sœur de ma concierge : il n’y a pas de quoi en chier une pendule. S’il faut s’assurer que les paysans de l’Ile de Ré ne croulent sous l’imposition au titre de l’ISF, les paysans de l’Ile de Ré n’ont pas de revenus de capitaux susceptibles d’être taxés pour le RSA. Mais arrêtons la politique du cas particulier pour justifier une politique économique globale.
Le troisième sujet qui m’inspire ce matin est le troll de Dorham, mercredi. Il semble avoir oublié un peu d’histoire…
Alain Juppé avait augmenté la TVA en 1995.
Lionel Jospin l’avait diminuée en 1997.
Le déficit de l’état aurait été quasiment résorbé vers 2000 mais Jacques Chirac, dans son discours du 14 juillet, a parlé de la cagnotte (surplus de recette grâce à la bonne tenue de l’économie). Tous les partis politiques sauf une partie du PS ont crié au scandale et la cagnotte.
En 2002, la croissance de la France était supérieure aux pays de la zone euro.
En 2002, Jacques Chirac a commencé des baisses d’impôts sur le revenu à une époque où la conjoncture économique ne le permettait pas. On a vu l’impact : aucune relance de l’économie mais trou du budget.
A partir de 2002, pour torpiller les 35 heures, MM. Raffarin et Fillon ont dit partout qu’il fallait remettre les français au travail les faisant passer pour des fainéants dans le monde entier. Bravo.
En 2007, Nicolas Sarkozy a refait une nouvelle baisse des impôts totalement injuste et sans effet tout en multipliant les nouvelles taxes.
Ca fait du bien de rappeler quelques événements.