La ville transforme l’ancien site du pétrolier Esso en une zone d’activités dédiées au développement durable
La mairie de Bègles a décidé de l’appeler le Parc de l’intelligence environnementale. Rien à voir avec un drôle de jardin botanique où des savants tenteraient des expériences bio. Le parc, situé sur l’ancien site Esso Rep cours Victor Hugo, va accueillir des entreprises dont la vocation est de travailler par et pour le développement durable. La première, Valorem, spécialisée dans la production d’énergie éolienne, inaugure ses locaux aujourd’hui. D’autres devraient suivre. Deux entreprises -la première est spécialisée dans la fabrication d’ossatures en bois pour les maisons, la seconde fabrique de l’isolant naturel, également pour les habitations- sont sur les rangs. L’idée de cette zone d’activités, explique-t-on à la mairie du député-maire Vert Noël Mamère, c’est de créer un espace dans le même esprit que celui ouvert l’an dernier aux Terres Neuves. Aux Terres Neuves, l’activité est consacrée à la production audiovisuelle tandis que le Parc de l’intelligence environnementale sera réservé aux entreprises qui se consacrent au développement durable. Un petit pied de nez à l’histoire tout de même, puisque ce site de 45 000 m2 était la propriété de la société Esso, avant d’être loué aux Canadiens Vermillon Rep (qui exploitent notamment des puits de pétrole offshore sur le lac de Parentis dans les Landes). En clair, Bègles va transformer un site dédié à la recherche de l’extraction d’une énergie fossile (le pétrole) en un lieu consacré entre autres, aux énergies propres et renouvelables. Bègles a déboursé 135 000 € en études de faisabilité et obtenu d’Esso une occupation gracieuse du site pendant deux ans. «C’est l’un des chantiers les plus importants de la mandature de Noël Mamère», assure le service communication de la mairie. Sans doute parce que d’autres entreprises sont attendues, mais aussi parce que la ville aimerait également y installer des formations supérieures axées sur le développement durable. Ce sera dans un second temps, mais cela risque de ne pas être le plus simple. Sébastien Marraud