Eric m'a envoyé un article de Ouest France paru en août : des spectateurs du dernier Batman, Le Chevalier noir, ont remarqué que le film durait 15 minutes de moins qu'annoncé dans une salle du Mans. Le directeur du complexe a reconnu le truc et offert trois places pour calmer les mécontents. "C'est insupportable. Surtout les scènes d'action. On ne peut rien suivre."
Je pensais que cela venait du film lui-même, et de son montage trop musclé. Il est fort probable que cette pratique soit monnaie courante.
La télévision par exemple, TF1 notamment, avait été épinglée pour accélérer elle aussi la diffusion des films, et pas seulement au moment du générique final. Pour la chaîne privée, il s'agit de tricher sur les durées de diffusion de la publicité : film plus court, mais durée initiale fournie au CSA = quelques minutes de pub en plus par heure en douce. Pour les cinoches : pouvoir faire plus de séances, notamment pour ces blockbusters tels Batman qui réalisent le gros des entrées sitôt leur sortie.
En revanche, lorsque c'est le cinéaste lui-même qui s'occupe d'accélérer ses images, ça donne des petits bijoux, comme ce qui se déroule après la scène de la boutique de disque dans Orange Mécanique, avec le Guillaume Tell de Rossini, lui aussi grandement accéléré :