J’ai eu le plaisir de découvrir, l’été dernier, le musée Zadkine, situé dans le 6e arrondissement de Paris, dans le quartier de Montparnasse, non loin du jardin du Luxembourg, rue d’Assas pour être précis.
Un endroit paisible, accueillant, qui possède de jolis petits jardins, très agréables pendant les beaux jours.
Ce fut la maison-atelier du sculpteur français, d’origine biélorusse, Ossip Zadkine (1888-1967) et de sa femme, l’artiste-peintre française Valentine Prax (1897-1981). Zadkine vécut et travailla dans la maison et les ateliers qui l’abritent, de 1928 à sa mort en 1967. Ce lieu conservatoire a été inauguré en 1982, après la mort de Valentine Prax.
Les œuvres sont d’une grande beauté et expressivité. Elles sont, de plus, parfaitement mises en valeur dans les différentes salles et à l’extérieur, parmi les plantes.
Zadkine a été l’une des figures principales de la sculpture cubiste, de l’Ecole de Paris et de l’abstraction, dans les années 1920-30. D’origine juive, il séjourne aux Etats-Unis durant la deuxième guerre mondiale et revient en France en 1945. Dans les années 50-60, ses œuvres font l’objet de nombreuses expositions et rétrospectives importantes. Il donne des cours à l’Académie de la Grande Chaumière.
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Cartel du « Buste de jeune fille«
Comme la Sainte Famille, ce buste porte la trace des racines slaves de Zadkine. La figure affiche un visage serein d’icône, doté de traits symétriques en harmonie avec sa forme stylisée. Son port de tête élancé et détourné lui offre un élan dynamique, démenti par des mains exagérément longues et tombantes. La sinuosité des formes et des articulations, que contredit l’aspect dur et brillant du bronze poli, confère à l’ensemble une inquiétante étrangeté.
(Source : musée)
Cartel de « La Forêt humaine«
Si la « Ville détruite » traduit le désespoir et l’horreur qui suivent la Seconde Guerre mondiale, « La Forêt humaine » exprime l’espérance et le renouveau. L’éclatement des volumes en partie basse rappelle le monument de Rotterdam, mais les branches jaillissant de ces formes chaotiques évoquent un élan irrésistible régénérant l’humanité. La fusion des formes humaines et végétales est récurrente dans l’œuvre d’après-guerre de Zadkine, tout comme l’alternance de pleins et de vides. Une version monumentale de cette œuvre est présentée dans les jardins du musée et une plus grande encore fut commandée par une fondation pour son siège à Jérusalem.
(Source : musée)
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