Dans sa Stratégie Nationale de Développement des TIC élaborée dès 2005 et publiée en décembre 2007 (dont votre fidèle serviteur vous a déjà parlé ici), l’Etat camerounais se fixait des “axes d’intervention prioritaires”. Le quatrième de ces axes portait sur “le développement des infrastructures” :
“Il ressort du diagnostic que l’infrastructure nationale des TIC est presque obsolète. Or, c’est une évidence que le déploiement et l’usage d’une infrastructure fiable de télécommunications et de communications sont une condition nécessaire pour le développement durable du pays. Il ne fait aucun doute, la connectivité a un rôle central à jouer dans l’édification de la société de l’information. Un accès universel, équitable et financièrement abordable, aux infrastructures et aux services TIC, constitue l’un des défis majeurs du Cameroun. La connectivité comprend également l’accès aux services de l’énergie et aux services postaux qui devrait être garanti à tous les citoyens. La stratégie de développement des télécommunications élaborée par le MINPOSTEL [Ministère des Postes et des Télécommunications du Cameroun] fixe les objectifs quantitatifs suivants : faire évoluer la densité téléphonique fixe et mobile respectivement de moins de 1% et 12% à 30% et 50% en 2015 ; établir un taux de couverture radio et télévisuelle de 100% ; porter le taux d’utilisation de l’Internet de moins de 1% aujourd’hui à 40% en 2015 ; installer des moyens de communications modernes dans près de 20 000 villages.”
Pour répondre à ce dernier point, une des pistes envisagées était donc “le développement des accès communautaires”. C’est dans ce cadre là que le gouvernement camerounais et la société canadienne HTT Cameroun SA ont signé le mardi 2 septembre, comme l’a rapporté l’agence de presse Xinhua, “une convention sur le financement et le déploiement d’au moins 300 télécentres communautaires privés (TCPP) sur une période de 7 ans”.
Pour le quotidien camerounais Mutations, “le télé centre utilise les ressources des télécommunications et de l’informatique, comme facteur de développement socioculturel, économique et politique. Ils offrent des services de base tels le fax, Internet à des prix compatibles avec les bourses des populations de ces contrées.” Le même journal rapporte également la signature d’une deuxième convention “entre le Minpostel et le consortium coréen Mobile Money/Sg avec pour dessein de développer le commerce électronique” au Cameroun. Affaire à suivre…