Comment mieux gérer sa frustration

Ressentir de la frustration et l’exprimer est un réflexe de survie qu’on possède tous à la naissance.

Dès qu’un nourrisson veut quelque chose  – du lait, du réconfort ou peu importe –, il va alerter sa mère par des cris et des pleurs, jusqu’à ce qu’elle débarque. Et à chaque fois, elle finit par arriver, le prendre dans ses bras et assouvir son désir.

Évidemment, cela lui enseigne inconsciemment qu’il peut tout obtenir de cette façon. C’est pourquoi, même après avoir appris à marcher et à parler, l’enfant va continuer à adopter la même attitude.

On a tous déjà vu, à la caisse d’un supermarché, comment un enfant insiste pour que sa mère lui achète un paquet de bonbons. Quand la mère refuse une première fois, l’enfant se sent frustré et exprime cette frustration par des plaintes, des pleurs, des cris… jusqu’à ce que la mère cède et lui donne ce qu’il veut. 

Cependant, à cet âge-là, les parents sont censés commencer à « désapprendre » ce réflexe à l’enfant.

Ils sont censés lui apprendre à gérer sa frustration et à ne plus exprimer son mécontentement (caprices, pleurs, colères, etc.) pour obtenir quelque chose.

C’est une tâche qui, de coutume, est plutôt attribuée au père, puisque c’est lui qui représente la figure d’autorité dans la famille traditionnelle.  

Un gros défaut des mères, en règle générale, c’est qu’elles conservent plus ou moins leur réflexe maternel de satisfaire les désirs de l’enfant. 

Vous avez sans doute déjà remarqué que, quasi systématiquement, les mères finissent par acheter ces fichus bonbons à leurs gosses ! (Souvent en échange d’une promesse bidon : être sage à la maison, faire ses devoirs… ce genre de conneries que l’enfant va oublier dans la minute.) 

Le problème qui se pose, en particulier avec la disparition de la structure familiale traditionnelle (= deux parents, de sexe différents, qui tiennent chacun leur rôle), c’est que certains d’enfants grandissent SANS désapprendre ce réflexe.

Quand on grandit dans une famille monoparentale, il n’y a plus vraiment de figure d’autorité pour recadrer l’enfant.

Et ce n’est pas forcément mieux dans une famille où le père est émasculé, et tient davantage un rôle de « seconde mère » que de VRAI père.

Résultat : beaucoup d’adultes aujourd’hui ont beaucoup, beaucoup de mal à tolérer la frustration (comme les enfants). Et, SURTOUT, au lieu de résoudre leurs problèmes eux-mêmes, ils passent leur temps à chouiner… Un peu comme s’ils espéraient encore que Maman, Papa ou qui sais-je (peut-être l’État ou le bon Dieu ?), vienne à leur rescousse.  

Il est temps de changer

Cette « stratégie » de résolution de problème, qui fonctionnait quand on était nourrisson, ne fonctionne évidemment plus à l’âge adulte.

Personne ne viendra résoudre nos problèmes simplement parce que nous nous plaignons, pleurnichons ou nous mettons en colère.

Pourtant, ce réflexe persiste chez de nombreux adultes.  

Lorsqu’ils se sentent frustrés, ils pleurnichent, se plaignent et s’énervent, allant parfois jusqu’à devenir violents. En somme, ils expriment leur mécontentement comme un nourrisson qui a fait tomber son biberon ! 

Et non seulement ça ne résout aucun problème, mais ça a même tendance à aggraver la situation ! 

Tout d’abord parce qu’ils s’enferment dans une forme de victimisation. Ensuite parce que ce reflexe leur empêche de développer un meilleur réflexe à la place : celui de chercher les solutions par eux-mêmes. 

Et pour couronner le tout, ça dégrade leur bien-être.  

J’en viens donc au message que je veux faire passer à travers cet article : 

Si, vous aussi, vous êtes coupable de ça, ne serait-ce que de temps en temps, vous devez DEFINITIEMENT apprendre à réagir autrement !

Commencez par apprendre à être plus résilient face à la frustration. 

La seule frustration que vous devriez vous autoriser à ressentir, c’est celle qui vous motive à agir, à chercher et trouver les solutions par vous-mêmes. 

Vous verrez, ça vous rendra plus mature, plus serein, plus détaché du résultat, plus proactif et persévérant ! 

• Cette fille que vous avez abordée dans la rue n’a même pas daigné vous répondre poliment ?… 
• Cette fille, dont vous avez pris le numéro sur Tinder, a visiblement ignoré votre dernier message ?… 
• Etc., etc. 

So what ??

Ce sont juste des nanas lambda, comme il en existe des millions !

• Pas besoin de vous mettre en colère.
• Pas besoin d’être agressif. 
• Pas besoin de chercher à leur apprendre la politesse.  
• Pas besoin de chouiner, parce que “la madame, elle a été méchante. (Snif. Snif.)”
• Pas besoin de ruminer un sentiment de rejet pendant les 72 prochaines heures… 

Vous devriez simplement vous dire : “Okay, elle agit/réagit comme elle veut !” et tourner la page. 

Et si vous ne pouvez pas vous empêcher de ressentir de la frustration, alors faites ce qu’il faut pour optimiser votre attractivité et vos compétences, de sorte à ce que ça arrive moins souvent.  

Quitte à ressentir de la frustration, autant qu’elle soit utile !

Vous verrez, ça vous rendra service. 

Vous finirez même par vous rendre compte que ce genre d’attitude de la part d’une femme peut avoir quelque chose de positif, quand on l’encaisse avec le bon état d’esprit.

Et si vous n’êtes pas capable de ressentir autre chose que de la frustration négative (celle qui nous fait chouiner, mais pas agir), c’est que vous avez encore pas mal de boulot à réaliser sur vous-mêmes. 

Cette frustration (négative), c’est comme la peur de l’approche : c’est un ressenti qui peut s’anesthésier. 

Je dirais même plus : c’est un sentiment qu’on DOIT anesthésier !

Parce qu’il y aura toujours des retours négatifs, des choses que vous ne pourrez pas avoir (en tout cas pas immédiatement, juste en vous plaignant), des événements qui ne prendront pas la tournure de ce que vous espériez. Que ce soit en séduction ou dans la vie en général. 

Et si vous ressentez beaucoup de frustration à chaque fois, et que votre seul réflexe est de l’exprimer en vous victimisant et/ou en vous mettant en colère, votre vie ne sera pas très agréable à vivre… 

Alors apprenez à mieux tolérer la frustration, et à avoir le réflexe de (option A) tourner la page, ou (option B) agir pour trouver des solutions par vous-mêmes.

Chrys