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Le Diable au corps

Publié le 26 février 2025 par Adtraviata
Diable corps

Présentation de l’éditeur :

« J’épuisais ma force nerveuse en lâcheté, en audace, éreinté par les mille contradictions de mon âge aux prises avec une aventure d’homme. »

Une passion tumultueuse sur fond de Première guerre mondiale.

Le narrateur a 15 ans. Marthe, épouse d’un soldat au front, en a 19. Dans une France déstabilisée par les combats naît un amour sulfureux et libre qui fait jaser et bouscule toutes les règles. Jugé scandaleux à sa parution en 1923, ce roman explore sans détour les mécanismes de la passion. Le récit d’un amour adultère et tragique, ardent et sincère.

C’est cette édition « collector » par Points qui m’a donné envie de lire ce classique qui date de 1923. Heureusement que c’est un texte court (177 pages bien aérées) parce que je me suis assez vite ennuyée. Une explication de l’éditeur situe le contexte et la réception du roman à sa sortie : un roman qui fait scandale par son sujet en temps de guerre, un roman qui signe en quelque sorte la naissance de l’adolescence, âge de la vie jusque là ignoré socialement, puisqu’on pouvait être chef de famille à seize ans.

Il me faut avouer que l’histoire d’amour, les atermoiements, les secrets mal cachés, la compréhension inouïe du père du narrateur qui l’encourage presque à sa liaison avec une femme mariée, les cachotteries, les jalousies, les larmes, les emportements des deux personnages m’ont lassée à la longue, je n’ai pas abandonné mais j’ai fini par lire en diagonale. Pour des lecteurs de 2025, en tout cas c’est mon cas, je pense que cette adolescence-là n’est plus vraiment d’actualité : ok, ce n’est pas pour ça qu’il ne faut pas s’intéresser aux classiques, mais dans ce cas-ci ce roman me paraît bien désuet et la vision des femmes bien dépassée (c’est un euphémisme). Peut-être mon ennui est-il dû aussi au fait que je n’ai pas l’habitude de lire des romans exclusivement centrés sur une histoire d’amour. Enfin j’ai moi-même été choquée par cette désinvolture face à la guerre qualifiée par les très jeunes gens qui ne pouvaient s’engager de « grandes vacances ». Bref, plutôt une déception…

Des citations sur Babelio.

Raymond RADIGUET, Le Diable au corps, Points, 2023 (Grasset, 1923)


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