Êtes-vous sujet à la dyssomnie ?

Publié le 24 février 2025 par Bastienb

Vous avez l’impression que, malgré une nuit de sommeil apparemment complète, une fatigue écrasante vous envahit en pleine journée ? Peut-être ressentez-vous des difficultés persistantes à vous endormir ou à maintenir un sommeil réparateur ? Je ne suis ni somnologue, ni neurologue, mais je peux, sans trop me tromper, vous affirmer que vous devez être sujet à une forme de dyssomnie.

Sous le terme de dyssomnie, on regroupe un ensemble de troubles du sommeil impliquant des difficultés à s’endormir (insomnies), à rester endormi (troubles du rythme veille-sommeil) ou une somnolence excessive (hypersomnies).

Détaillons ici ces 3 types de dyssomnies :

Les carences en sommeil ou insomnies chroniques :

Imaginez ! Vous êtes allongé dans le noir depuis deux heures, vous avez compté toutes les moutons possibles (même ceux en grève), et pourtant, votre cerveau décide que 2h du matin est le moment idéal pour repenser à une conversation gênante d’il y a 5 ans…

  • Il s’agit d’une difficulté persistante à s’endormir malgré un environnement favorable

Les hypersomnies ou excès de sommeil

Vous dormez plus qu’un chat (16 heures par jour) ou qu’une marmotte en hiver, mais vous vous réveillez quand même avec l’impression d’avoir fait un marathon dans vos rêves. Il s’agit d’hypersomnie

Cette catégorie englobe 5 types d’excès du sommeil :

  1. La narcolepsie-cataplexie : le mode veille activé en plein jour

Vous rigolez à une blague, et pouf, vos jambes lâchent. Ou pire, vous piquez du nez en pleine réunion… devant votre patron. Niveau discrétion, on repassera.

  • Somnolence diurne excessive avec des accès de sommeil irrépressibles, parfois accompagnés de cataplexie (perte soudaine du tonus musculaire déclenchée par une émotion forte).
  1. Hypersomnie idiopathique: toujours fatigué, même après 12h de sommeil

Vous dormez plus qu’un chat (16 heures par jour), mais vous vous réveillez quand même avec l’impression d’avoir fait un marathon dans vos rêves.

  • Somnolence excessive, avec des réveils très difficiles et une sensation de fatigue constante, même après une longue nuit de sommeil.
  1. L’hypersomnie récurrente : la « Belle au bois dormant » version hardcore

Vous vous endormez un lundi et vous vous réveillez deux semaines plus tard… en mode « C’était quoi le dernier épisode de ma vie déjà ? »

  • La forme la plus connue de l’hypersomnie récurrente est le syndrome de Kleine-Levin. Ce syndrome se manifeste par des crises de sommeil excessif pouvant durer plusieurs jours à plusieurs semaines. Entre deux épisodes, la personne retrouve un fonctionnement normal. 
  1. L’hypersomnie psychiatrique 

Forme d’hypersomnie secondaire, c’est-à-dire qu’elle n’est pas un trouble du sommeil en soi, mais une conséquence d’un trouble psychiatrique sous-jacent. En d’autres termes, ce n’est pas votre corps qui décide de dormir trop, mais plutôt votre esprit qui appuie un peu trop fort sur le bouton « off ». 

  • Elle peut intervenir en cas de dépression, de schizophrénie, de grosse période d’anxiété, la prise de médicaments (antidépresseurs, neuroleptiques, anxiolytiques) ou de choc traumatique. 
  1. L’hypersomnie médicale

Somnolence excessive causée par une affection médicale sous-jacente. En clair, ce n’est pas votre cerveau ou votre état émotionnel qui vous joue des tours, mais plutôt votre corps qui décide qu’il est temps de passer en mode hibernation… sans demander votre avis.

  • Elle peut intervenir en cas de troubles endocriniens (Hypothyroïdie, Syndrome de Cushing), d’AVC, de maladie auto-immune, etc.

Les troubles du rythme veille-sommeil

Les troubles du rythme veille-sommeil sont des dysfonctionnements du cycle naturel du sommeil et de l’éveil. En gros, votre horloge biologique a décidé de fonctionner en mode freestyle, vous plongeant dans un décalage constant avec le reste du monde.

Si vous avez déjà eu l’impression de vivre dans un fuseau horaire différent de votre entourage… félicitations, vous pourriez bien être concerné !

  1. Syndrome de retard de phase du sommeil (ou le mode « couche-tard pro »)

Vous êtes probablement le seul de votre entourage à être plein d’énergie à minuit et à commencer des projets improbables à 2h du matin (« Et si je réorganisais toute ma chambre MAINTENANT ? »). Vous vous endormez à 4h du matin et vous devez être debout à 7h pour le boulot… Autant dire que vous passez votre journée en mode zombie caféiné.

  1. Syndrome d’avance de phase du sommeil (ou le mode « papy-mamie avant l’heure »)

 Vous vous endormez en plein film à 19h30, et à 4h du matin, vous êtes déjà debout, frais comme un gardon… mais tout le monde dort encore.

  1. Trouble du rythme veille-sommeil lié au travail de nuit (ou le mode « hibou forcé ») 

  • Vous essayez de dormir à 10h du matin après votre service de nuit… mais entre le bruit des voisins, la lumière du jour et les livraisons Amazon, impossible d’avoir un sommeil réparateur.
  1. Syndrome du sommeil libre-cours (ou le mode « expat’ sur Mars »)

    Lundi, vous dormez à minuit. Mardi, à 1h. Mercredi, à 2h… et ainsi de suite, jusqu’à ce que vous fassiez le tour complet de l’horloge. Ça veut quand même dire qu’une semaine sur deux, vous êtes synchronisé avec le monde !

  1. Trouble du décalage horaire (ou le mode « jet-lag éternel ») 

  • Il est aussi appelé arythmie circadienne. Après un voyage, votre corps met des jours à s’adapter au nouveau fuseau horaire. Vous rentrez d’un voyage en Équateur … et pendant une semaine, vous êtes prêt à dîner à 3h du matin et à dormir sur votre lieu de travail. D’ailleurs, où sont où les cactus et les palmiers ?

Connaissez-vous la troublante paralysie du sommeil ?

L’article Êtes-vous sujet à la dyssomnie ? est apparu en premier sur Culture générale.