Interview de Closer en première partie de Kagrra, partie 2

Voici la suite de l'interview de Closer...
Que pensez-vous du groupe pour lequel vous ouvrez ce soir ?
Guillaume : On savait à peu près à quoi nous attendre, on avait vu des vidéos de concert depuis plusieurs années, mais là nous les avons vus pendant les balances, et effectivement ça envoie du lourd.
Jérôme : Je les avais vus l'an dernier en Allemagne à Cologne (dans le festival avec Sug, Alice Nine, Screw, Kra) et ça avait été la claque, meilleur groupe de la soirée pour moi.
Est-ce plus stressant d'ouvrir pour un groupe, ou de jouer en one man ?
Etienne : Ce sont deux choses vraiment différentes, on sait que quand on ouvre pour un groupe, on va jouer devant un public qui ne vient pas pour nous, et qu'on est là pour chauffer la salle alors que lorsque l'on joue en one-man, on sait que l'on joue devant un public plus favorable.
Justement, ça ne vous stresse pas de ne pas forcément avoir un public favorable ?
Cisco : (Tout le groupe rigole) Justement on essaie de ne pas s'en soucier, tant qu'il y a du respect de la part des gens, c'est le plus important. On sait que l'on peut ne pas aimer notre show, mais on sait aussi que l'on peut convaincre une partie du public avec notre musique, donc j'espère qu'il n'y aura personne pour déranger ceux qui peuvent apprécier notre musique.
Etienne : A chaque fois que l'on a ouvert pour un groupe, cela s'est toujours bien passé, les gens sont quand même polis et ouverts dans l'ensemble. On a souvent une mauvaise image du public qui vient au concert...
Guillaume : ...Alors qu'au final, ils sont pas si terribles que ça.
Cisco : Il y a beaucoup de gens ouverts, qui ont envie de découvrir de nouvelles choses, et qui sont pas hostiles à l'arrivée de groupes tels que les nôtres.
Et quelles sont vos principales influences dans Closer ?
Closer : On s'inspire surtout de groupe comme LUNA SEA, X JAPAN ou Dir en grey.
Et vos influences à chacun ?
Jerôme : slipknot
Etienne : Nine inch Nails
Cisco : Des groupes comme Deftones
Guillaume : Surtout Dir en grey
Low : LUNA SEA. On essaie justement de faire une osmose entre nos influences occidentales, qu'on ne peut pas renier étant donné que l'on a grandit avec, et les groupes de visual kei.

Quels sont vos projets après la première partie de Kagrra, ?
Low : Donc là on finit l'enregistrement de notre CD, Viscéral, qui sortira début octobre. Pour la sortie, il y aura deux concerts au Sentier des Halles les 9 et 11 octobre. On vient de remporter le match de rock one, on aura donc une double page d'interview dans le magazine.
Etienne : Et puis tenter de faire le plus de concerts possible...
Guillaume : En essayant de descendre aussi dans le sud de la France.
Merci donc à vous pour nous avoir accordé cette interview.
Closer : Merci à JaME, dans le groupe on apprécie tous votre site, qui est l'un des acteurs majeurs dans le développement de la musique japonaise en Europe et on vous remercie encore une fois.

Comment prenez-vous le fait d'être un groupe classé visual kei, ne pensez-vous pas que certaines personnes, un type d'auditoire peut être rebuté par ce style de musique et vos influences ?
Low : Alors récemment nous avons changé de discours, nous nous considérons comme un groupe de visual kei, même si évidemment on ne cherche pas à recopier les groupes japonais mais à adapter le concept à notre art et notre musique. Par rapport aux autres personnes, tout le monde ne peut pas aimer.
Cisco : C'est à double tranchant. Il y a des gens qui de suite ne vont pas aimer car cela sera trop extrême, trop jusqu'au boutiste pour eux, mais il y a aussi des gens qui seront plus intéressés par rapport aux groupes de rock conventionnels donc ça marche dans les deux sens.
Effectivement, il y a cet aspect visuel qui n'est pas courant dans le rock occidental.
Etienne : On ne réfléchit pas à ça. On fait la musique qui nous plaît, on porte les tenues de scène qui nous plaisent, sans se soucier de ce que va penser le public, on ne cherche pas à plaire au public, on essaie avant tout de prendre du plaisir.
©Photographies : Philippe Hayot
Texte : FoX