Durant la première journée de la convention républicaine, Fred
Thompson, l’ancien sénateur du Tennessee, lançait à une foule conquise : « depuis la nomination de Sarah Palin, nos adversaires
paniquent ».
En effet, en six jours, la gauche américaine et ses complices médiatiques ont déversé une déferlante d’injure, de menaces, d’intimidation et de diffamations sur la gouverneure de l’Alaska et sa famille. Pensant frapper là où ça fait mal, les petits nains de l’Internationale journalistique ont évité de frapper la politicienne pour cibler la mère de cinq enfants. L’une de ses adolescentes, enceinte à 17 ans d’un homme qu’elle va épouser, s’est faite brocardée en fille facile. Sarah Palin elle-même a été faussement accusée de porter l’enfant de sa fille puis s’est vue reprochée de se lancer en politique alors que son dernier-né est trisomique. Une revue people a même dépeint la mère, tout sourire avec son nouveau-né, sous le titre abject de « bébé, mensonges et scandale ». Pour couronner le tout, le New York Times a affirmé que la gouverneure était membre du parti indépendantiste de l’Alaska, un mensonge qui a valu au quotidien d’humiliantes excuses publiques. Rien, absolument rien n’a été épargné à Sarah Palin. Hier soir (4 heures ce matin en France), les bœufs médiatiques pensaient l’avoir durablement ébranlée. Ils ont rapidement déchanté.
Saint-Paul, Minnesota. 22 heures. Une petite femme, gouverneure d’un Etat que les Américains pensait jusqu’alors inexistant (500'000 habitants), s’avance sur la scène. Elle est sur le point de livrer le discours de sa vie, et elle sait que les conservateurs, aux quatre coins des USA,
ont tout misé sur elle. Sarah Palin, 44 ans, salue une foule hystérique qui lui réserve quinze minutes de standing ovation. Elle leur rend un
sourire, puis un clin d’œil. C’est le début d’une heure de discours triomphal.
« L’Alaska est couvert des cadavres des adversaires de Sarah Palin »
se plaisent à raconter les citoyens du premier Etat énergétique du pays. Naturelle, détendue, offensive, cette beauté de l’Ouest possède des qualités
reaganesques. Impossible de ne pas penser au héros des années 80 lorsque l’on voit cette femme énergique, inconnue du grand public il y a une semaine (!), endosser le rôle de vice-présidente sans
une seule hésitation. C'est proprement stupéfiant.
Sarah « Barracuda » Palin a tout balayé sur son passage.
Une femme ? « La seule différence entre une mère d’ado et un pitbull,
c’est le rouge à lèvres ».
Obama ? « Voici un homme qui a écrit deux fois ses mémoires mais n'a pas rédigé une seule loi ou présenté une seule réforme, même pas quand il était parlementaire en Illinois.
»
McCain
? « En politique, il y a des candidats qui utilisent le changement pour promouvoir leur carrière. Et il y en a d'autres, comme John McCain, qui utilisent leur carrière pour
promouvoir le changement. »
Elle a été maire d’une ville de 9'000 habitants ? « Mon opposant
[Obama] a travaillé dans les services sociaux. Etre maire, c’est la même chose, les
responsabilités en plus ».
On lui reproche d’être issue d’un coin perdu ? « J’ai remarqué que Washington
n’aime pas les gens qui viennent de petites villes ; ça tombe bien : je ne veux pas aller à Washington pour être appréciée, mais pour changer les choses ».
Les militants sont unanimes : une "Reagan en jupe" est née.
VOIR LA VIDEO : La convention républicaine en vidéo (2e jour - SARAH PALIN)