Alors que le Nouvel Obs sort son guide du " Consommer intelligent " - et pas intelligemment, " le guide des produits éthiques, bio, durables ". Alors que la Green Attitude est devenue pour les uns une pure posture de communication et pour d'autres un choix qui vient s'ancrer dans une vraie stratégie de développement d'entreprise, un intéressant article du NY Times repris par le Monde, met les pieds dans le plat. Et si tout ça n'était que pipeau, une goutte d'eau au regard des changements radicaux que nous devrions entreprendre pour réellement avoir une chance d'inverser les changements climatiques à l'œuvre. Voici le début de l' article : " Here's one popular vision for saving the planet: Roll out from under the sumptuous hemp-fiber sheets on your bed in the morning and pull on a pair of $245 organic cotton Levi's and an Armani biodegradable knit shirt. Stroll from the bedroom in your eco-McMansion, with its photovoltaic solar panels, into the kitchen remodeled with reclaimed lumber. Enter the three-car garage lighted by energy-sipping fluorescent bulbs and slip behind the wheel of your $104,000 Lexus hybrid. Drive to the airport, where you settle in for an 8,000-mile flight - careful to buy carbon offsets beforehand - and spend a week driving golf balls made from compacted fish food at an eco-resort in the Maldives. That vision of an eco-sensitive life as a series of choices about what to buy appeals to millions of consumers and arguably defines the current environmental movement as equal parts concern for the earth and for making a stylish statement. [...] Critics question the notion that we can avert global warming by buying so-called earth-friendly products, from clothing and cars to homes and vacations, when the cumulative effect of our consumption remains enormous and hazardous."
Et c'est vrai que le consommer vert, éthique, durable, intelligent, durable et ce qu'on veut, est devenu une tendance, une posture de consommation au combien gratifiante pour qui en endosse les verts habits.
Mais consommer pas moins mais différemment, quelle en est l'incidence réelle ? Certes, il ne faut pas sous-estimer l'impact que peut avoir le changement de nos habitudes de consommation : tri sélectif, ne pas laisser les fluides (eau, électricité, gaz) se dilapider inutilement, préférer des produits sans emballages inutiles, réfléchir avant d'imprimer tout et n'importe quoi...
Mais au final, quels sont ceux qui ont les vrais leviers d'actions sur les problèmes environnementaux ? Les politiques et les grands groupes économiques. Qui peut influer sur les problèmes liés au développement urbain mondial et son impact social, économique, environnemental ? Cela ne se joue pas dans le contenu de notre Caddie.
Par contre, les consommateurs peuvent faire pression à la fois sur les politiques et sur les entreprises, pour faire entendre leurs voix et leur volonté de faire évoluer les choses.
A mon sens, les initiatives de Stonyfield Farm et Nokia vont dans cette direction.
Et une pub que je trouve très bonne.