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Putricia, la fleur qui pue la mort : Quand l’Australie préfère le putride au pédagogique

Publié le 30 janvier 2025 par Angrymum @VeryAngryMum
Putricia, fleur mort Quand l’Australie préfère putride pédagogique

Mise à jour le 30/01/2025 par Angry Mum

Décidément, le monde part en vrille. Et je ne parle pas de la dernière tendance TikTok où les ados se mettent du vernis à ongles dans les cheveux. Non, aujourd'hui, c'est l'Australie qui me donne des sueurs froides. Imaginez : 20 000 personnes font la queue pendant TROIS HEURES pour aller humer une fleur qui sent... le cadavre en décomposition. Vous avez bien lu. Pas le parfum envoûtant d'une rose, non. Une odeur de pieds moisis trempés dans du poisson pourri. Et devinez quoi ? Un million d'autres ont suivi ça EN DIRECT sur Internet. On appelle ça du divertissement ? Moi, j'appelle ça un appel à l'aide planétaire.

"Une plante à mourir" : Littéralement.

Commençons par les faits. Cette merveille botanique répond au doux nom d' Amorphophallus titanum, soit "phallus de titan informe" en latin. Déjà, bravo aux scientifiques pour ce nom qui aurait fait rougir un marinier. La fleur, originaire d'Indonésie, est un vrai spectacle : 2 mètres de haut, une forme... disons évocatrice, et une fragrance à vous faire regretter d'avoir un nez. Les Australiens, visiblement en manque de sensations fortes, l'ont baptisée "Putricia" - mélange de "putride" et de "Patricia". Parce que oui, il a fallu organiser un VOTE pour trouver ce petit nom digne d'un chien nommé "Crotte".

Quand le jardin botanique devient un parc d'attractions post-apocalyptique

Je vous jure, on n'invente rien. Le jardin botanique de Sydney a transformé cette floraison rarissime (une fois tous les 15 ans, précise The Guardian) en événement viral. Les visiteurs se pressent, smartphones en main, pour capturer l'instant où Putricia déploie sa splendeur nauséabonde. Trois heures d'attente pour 24 heures de puanteur ? Ça s'appelle du masochisme olfactif. Et pendant ce temps-là, les abeilles locales doivent se demander si l'humanité a perdu la boule.

"Chéri, emmène les enfants voir le gros pénis qui pue !"

Question éducation, on repassera. J'imagine déjà les parents enthousiastes : "Allez, les enfants ! Ce week-end, on va voir une fleur géante en forme de zizi qui sent la mort ! C'est culturel !". Entre ça et les glaces à l'eau d'égout, je me demande quelle génération on est en train de fabriquer. Sans parler du direct YouTube intitulé "Une plante à mourir" - un titre qui résume bien l'état de notre société. Prochaine étape : un live "Regardez cette moisissure grandir en temps réel !" (Ne riez pas, ça existe déjà.)

Mais pourquoi tant de haine, sinistres monde ?

Parce que ça en dit long sur nos priorités. On vit une époque où des millions de personnes s'émerveillent devant une plante qui pue, pendant que les forêts brûlent et que les océans étouffent sous le plastique. Le jardin botanique aurait pu en profiter pour sensibiliser sur la biodiversité menacée... Mais non. À la place, on fait le buzz avec une fleur qui ressemble à un accessoire de film d'horreur. Bravo, l'Australie.

Putricia, symbole d'une humanité en décomposition

Ne vous méprenez pas : je n'en veux pas à la plante. Elle, au moins, elle assume. Elle pue, elle attire les mouches (littéralement), elle fait son job. Non, ce qui m'inquiète, c'est nous. Une société capable de transformer une curiosité naturelle en phénomène de foire, où l'on sacrifie son odorat pour un selfie. On dirait une métaphore de notre époque : tout doit être spectaculaire, même si ça sent mauvais. Littéralement.

Et les enfants dans tout ça ?

Justement. Quel message envoyons-nous à la génération future ? Qu'il est normal de s'extasier devant l'insignifiant, pourvu que ça fasse des vues ? Qu'une odeur de viande avariée est un motif valable de rassemblement ? Entre Putricia et les influenceurs qui vendent du rêve en bouteille, je crains que nos gamins ne finissent par croire que la vie n'est qu'une suite de clics et de claques olfactives.

Cultivons autre chose, c'est possible ?!

Alors, chers lecteurs, la prochaine fois que vous sentirez l'appel du putride, respirez un bon coup (de préférence loin de Putricia) et posez-vous la question : et si on arrêtait de courir après les mirages puants ? Et si on apprenait à nos enfants à s'émerveiller devant une abeille butinant une fleur... qui ne sent pas le cadavre ? Le monde a besoin de plus de jardiniers et de moins de fans de charognes végétales.

Signé : Une maman qui préfère encore les pets silencieux de son chat.

Revue de presse : https://www.courrierinternational.com/article/botanique-les-australiens-s-amourachent-de-putricia-la-fleur-phallus-a-l-odeur-de-cadavre_226956

Putricia, fleur mort Quand l’Australie préfère putride pédagogique

Angry Mum, maman active, maman geek et toujours à l'écoute d'Internet... Elle adore les vacances mais pas toujours les vacances scolaires ! Blogueuse depuis 2013. S'abonner à Angry Mum sur Google News


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