Réflexion trente-et-une (25 novembre 2007)
Quelle différence entre la taxe carbone et la TVA sociale ?
Je pense que la TVA sociale tout comme la taxe carbone sont de bonnes mesures, même si elles doivent conduire à une élévation de l'inflation monétaire.
Mais je déteste tout autant la manipulation politique !
Le projet du gouvernement de Nicolas Sarkozy de mettre en oeuvre une taxe climat-énergie en contrepartie d'un allègement de la fiscalité du travail pour préserver le pouvoir d'achat et la compétitivité me semble être exactement la même idée que la TVA sociale, avortée à l'époque du second tour des élections législatives françaises de juin 2007.
La taxe carbone est une bonne idée si elle est mise en oeuvre à l'échelle du monde, pas vraiment c'est au niveau d'un seul pays. C'est également une bonne idée si elle sert à financer des programmes d'aides au développement international, ou des projets écologiques ou environnementaux.
Mais dans la pratique, dans cette mesure, de quelle façon le gouvernement Sarkozy financera-t-il l'allègement de la fiscalité du travail pour les entreprises ? Comment compensera-t-il la baisse des cotisations et des rentrées financières des régimes sociaux français, si ce n'est en réaffectant les sommes provenant de la taxe carbone. Cette dernière n'est donc guère différente de la TVA sociale abandonnée au printemps 2007. Elle a simplement une apparence un peu plus aguichante, un peu plus tendance !
Autre point, il est à craindre que la diminution de la fiscalité du travail ne concerne essentiellement que les cotisations employeurs, alors que pour mémoire, lorsque les gouvernements précédents mettaient en oeuvre de nouveaux prélèvements sociaux (taxes, CSG, RDS ...), ou augmentaient les taux de cotisation, la plus forte part de ces augmentations concernaient toujours (au moins au cours des quinze dernières années) les cotisations des salariés (même si ces dernières ne pèsent que 20% des salaires bruts contre 50% pour les cotisations patronales).