Crédit photo : Jean-Marc Liotier/FlickR
Le leader du Modem préparerait une vaste campagne nationale contre l'absence de pluralisme dans les médias. Cette campagne reposerait notamment sur les conditions d'information sur les décès des militaires Français en Afghanistan.
Quand un parti politique ne compte pas un présidentiable crédible c'est à dire capable d'accéder au second tour, il est désormais réduit à l'allégeance ou à l'hostilité.
François Bayrou connaît particulièrement bien cette réalité politique.
Il ne veut pas devenir un " Michel Jobert " des temps modernes. Michel Jobert avait créé dans les années 70 le " mouvement des démocrates ".
Esprit particulièrement brillant, il s'estimait porteur d'une certaine vérité et d'un comportement juste refusant une approche manichéenne de la vie politique. Cet " ailleurs " n'a jamais existé.
Pour éviter cette marginalisation, il doit hausser le ton en permanence et maintenir son pouvoir d'évocation.
Derrière ce terme se profile une question simple : où est la " promesse d'offre " qui peut justifier un vote ou un engagement en son sein ?
Ceux qui se reconnaissent dans un clivage binaire (droite/gauche) ne se retrouvent pas dans son approche.
Ceux qui veulent d'abord partager le destin présidentiel d'un leader " providentiel " ne trouvent pas le charisme nécessaire ni les promesses assurées de résultats électoraux.
Ceux qui vivent leurs votes par et pour la protestation ne retrouvent dans le programme Modem ni la matière nécessaire sur les enjeux majeurs ni l'historique de combats emblématiques sauf celui de la lutte contre la toute-puissance d'un parti qui peut s'appliquer à l'UMP comme au PS.
C'est là sa seule valeur ajoutée possible.
Il ne faut pas manquer les occasions.