En fait pour être exacte c’est faux car nous avions déjà acheté un lit, mais comme c’était un achat utilitaire et qu’on ne l’aime pas spécialement, ça ne compte pas !
Je vous avais dit que nous déménagions ? Pour être bien dans notre nouveau chez-nous, et aussi parce que depuis le temps j’en rêvais (j’avais pris en grippe le vieux clic-clac basique que Chéri se traîne depuis des années, dont les lattes se pètent régulièrement, aux motifs criards que je m’obstine à cacher sous des pans de tissu blanc ; et je ne veux même pas savoir ce qu’il a vécu avant moi, ce clic-clac –quoi, soyez franches, personne n’a jamais pensé des choses pareilles ?).
Un canapé, large et solide (Chéri et quelques uns de ses amis mâles aimant se laisser choir de toute la force de leur séant sur l’assise malheureuse), pratique pour habiller un salon un peu vide, recevoir la famille, et aussi pour se lover tendrement devant le téléfilm du jeudi soir.
Bref, un jour nous nous étions promis de régler la question. Et puis en nous promenant nonchalamment dans les rayons d’un magasin de mobilier, nous croisâmes sa route, et tombâmes en extase (plus moi que lui, en fait). Il est superbe, c’est un canapé d’angle en L avec de larges coussins gris pâle (déhoussables, encore un petit détail que seules les maîtresses de maison sauront apprécier à sa juste valeur), une base en jonc de mer clair, et une sorte de liseuse qui s’abaisse et se relève au moyen d’une petite télécommande électrique (huhu, le gadget qui tue). Et, qui plus est, fait magique, il était soldé !