De Roland Hureaux :
"Même si la réaction de la Russie à l’affaire géorgienne est compréhensible, rien ne garantit qu’ayant réussi ce coup, elle ne cherchera pas ultérieurement à pousser plus avant ses avantages. Une bonne raison pour que les Européens réfléchissent aux moyens de lui faire une place honorable dans le concert européen. Cela passe sans doute par une parfaite intransigeance sur l’intangibilité de toutes les frontières et, malgré l’imprudence du bouclier antimissile, l’indépendance des anciens satellites de l’Europe de l’Est, Pologne en tête. Mais de leur côté les Russes ont droit, nous semble-t-il, à des égards au moins égaux à ceux de la Turquie, à ce que les affaires balkaniques ne soient pas réglées de manière unilatérale ou encore que les anciennes républiques soviétiques observent à son égard une sage neutralité.
Il n’est pas d’autre recette au maintien de la paix que la modération. Dans les affaires de l’Europe de l’Est, ce n’est pas, jusqu’à preuve du contraire, les Russes qui en ont manqué le plus."
MJ