L'amour est plus fort, proclame le gros titre
sur cette photo de la traditionnelle conférence de presse
au siège de Abuelas
Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution
Vendredi dernier, l’association des Droits de l’Homme Abuelas de Plaza de Mayo a annoncé l’identification de la 138e personne enlevée à sa famille par les sbires de la dictature militaire dans les années 1970.
Cette identification intervient à l’issue d’une année où Mileí et sa bande ont démonté la plupart des programmes qui permettaient de réparer les crimes contre l’humanité commis par les tenants de ce régime putschiste, des crimes qu’ils entendent nier.
La personne retrouvée par la justice et par l’association est un avocat, qui ne s’est pas encore fait connaître. Il était recherché par son demi-frère aîné, avocat lui aussi, qui vit depuis une vingtaine d’années en Espagne où il a fondé une famille et dont il a pris la nationalité.
Au
lendemain de l’annonce, ce frère a donné une interview à
Página/12
qui a généreusement fêté l’événement par deux Unes
successives, samedi et dimanche.
"Les Grands-Mères sont notre fierté nationale",
titre le journal en reprenant les propos du frère argentino-espagnol
Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution
C’est donc lui qui raconte l’histoire de cette famille, dont les deux parents ont disparu en 1976 sans qu’on sache ce qui est advenu d’eux. La femme était enceinte de huit mois et demi lorsqu’elle a été arrêtée et enfermée dans le centre clandestin de détention et de torture installé dans l’école de mécanique de la flotte, l’ex-ESMA qui abrite aujourd’hui un vaste complexe culturel lié aux Droits de l’Homme et que Mileí aimerait voir disparaître. Les deux jeunes gens militaient dans les rangs des montoneros, une organisation révolutionnaire armée d’obédience péroniste.
© Denise Anne Clavilierwww.barrio-de-tango.blogspot.comPour
aller plus loin :
lire l’article de Página/12 du 29 décembre
lire l’article de La Prensa du 27 décembre
lire l’article de Clarín de la même date
lire l’article de La Nación
(1) Je ne peux pas en dire autant. Si j’ai été totalement absente de ce blog en ce mois de décembre, c’est que j’ai accepté un poste salarié au tout début du mois. Tout s’annonçait bien : un poste de permanente, mal payée mais payée, avec des missions intéressantes, faisant appel à mes capacités d’administratrice et de créative, dans une association d’éditeurs. Tout s’est cependant effondré dès le premier jour. Comportements sexistes à répétition d’emblée de la part d’un des éditeurs, dont on se demande comment il peut n’avoir rien de mieux à faire chaque jour que de venir pourrir la vie des deux salariées ; maltraitance au travail coordonnées de la part d’un quarteron de présidents à la retraite qui exercent, en toute illégalité et uniquement au profit de leurs intérêts personnels, la direction réelle des opérations et la prise de toutes les décisions, au détriment des élus du C. A. dont elles relèvent et qui, loyaux et probes, se débattent dans le vide pour exercer, pour le bien de la collectivité associative, les responsabilités que les statuts leur attribuent noir sur blanc. Bref, ma énième expérience de l’inefficacité obstinée de petits-chefs incompétents, machistes, lâches, bêtes et méchants. A la fin de ces journées absurdes, passées à m’agiter en tout sens, avec ma collègue, pour n’obtenir aucun résultat professionnellement satisfaisant ni même sensé, je rentrais chez moi épuisée et n’aspirant qu’à me vider la tête jusqu’au lendemain. Je n’ai donc pas touché ce blog pendant toute la durée de cette expérience déplorable. Il est très probable qu’on ne me reverra plus sur les salons organisés par ces tristes sires, surtout maintenant que je sais ce qu’il s’y trame.