Cinéma : Megalopolis de Francis Ford Copppla

Publié le 29 décembre 2024 par Paulo Lobo

 Je voudrais dire l'absolue fascination qu'a exercée sur moi le film Megalopolis de Francis Ford Coppola. J'ai attendu longtemps avant de le voir. Tout le monde l'a un peu démoli. Il y a eu tellement de mauvaises critiques. J'avais peur de le découvrir et d'être déçu. 

Et en fait, c'est tout le contraire. 

Quel prodigieux film, quelle audace, quelle inventivité, quelle réalisation libre et farouche et audacieuse, mélangeant le drame et le merveilleux, la farce et la fable, le splendide et l’abject. 

Quelle oeuvre visionnaire, intègre, totale. 

Enfin, le cinéma dans lequel on retrouve une émotion véritable. Merci, Francis Ford Coppola, pour cet énorme cadeau. Je ne comprends pas comment la plupart des critiques sont passés à côté de ce chef-d'œuvre. Un film foisonnant, extraordinaire, magique, dans lequel il faut s'immerger sans trop rationaliser, qu’il faut voir et revoir. Il y a tellement de visions, d’idées, de plans fulgurants. Il y a un travail immense sur les couleurs, sur les cadrages, sur la poésie, sur la musique, sur le jeu des comédiens. 

Il y a du rêve et du cauchemar. Il y a du free jazz dans le flux apparemment décousu de la narration. 

Il y a plus d’idées et d’inventivité dans cinq minutes de ce film que dans de nombreuses œuvres portées aux nues par l’intelligentsia bien-pensante actuelle.

On retrouve le Francis Ford Coppola des films comme One from the Heart ou Apocalypse Now. Franchement, c'est fantastique. Par contre, évidemment, c'est un film qui n'est pas facile à regarder, car il est avant tout et pendant plus de deux heures de projection, un formidable exercice d’expérimentation - que vous allez soit détester, soit adorer. 

Moi, j'ai adoré. Et ses images tourbillonnantes vont continuer longtemps à tourner dans ma tête, je pense.