Entre 1982 et 1989, les choses changent dramatiquement. Cindy rapporte autour de 90 incidents d'activités criminelles contre elle à la police. Harcèlement, vandalisme, traque, incendie criminel, intimidation, invasion de domicile, agressions physiques, Tout perpétrés contre elle par de purs inconnus. Ça ne fait tellement pas de sens, que la police ne la prendra pas toujours au sérieux.¸
En septembre 1982, elle se sépare de Makepeace et c'est à partir de là que tous les évènements débutent. Avant la fin du mois, elle avise ses proches que des gens semblent l'épier quand elle est chez elle. Une série de coups de téléphone obscène suivra aussi. Des propos sexuels et violents ou parfois de simples silences. Des menaces "I'll get you Cindy !" et "You fucking bitch, l'll get you!". Quand elle avise la police, aussitôt elle est appelée pour se le faire reprocher. Elle entend des bruits dans la nuit et découvre sa galerie vandalisée au petit matin. Quelqu'un casse une de ses vitres avec une brique. Quelqu'un d'autre entre chez elle en son absence et coupe au couteau son oreiller.Bien entendu on suspecte Makepeace. Mais il a des alibis et nie tout. Et Cindy est parfois incohérente, peut-être droguée à son insu, ce qui ne l'aide en rien. Elle dit à la police ne pas croire qu'il serait capable de quelque chose du genre, tout en disant à ses collègues de travail qu'il était abusif envers elle, violent et terrifiant pendant leur mariage. Des locataires chez Cindy confirme des présences autour de la maison, la nuit. Un voisin dit aussi avoir vu 3 fois le même homme errer la nuit autour de la maison, et même une fois entrer sur le terrain en ouvrant la porte menant à l'arrière, mais la description de l'homme ne correspond aucunement à Makepeace.
Cindy et l'enquêteur commencent une relation amoureuse. Celui-ci emménage avec elle. Deux jours après avoir emménagé, il trouve Makepeace au volant de sa voiture, dans la nuit, fixant la maison. Makepeace se défend en disant qu'il voulait attraper le/les tourmenteurs sur le fait. Apprenant que l'enquêteur y habite, il ne le refera plus. En la présence de l'enquêteur, un appel où on ne dit rien est placé et on y entend une voix au micro, comme si on était dans un aéroport. Ce sera retracé à une gare de Richmond, en Colombie-Britannique car l'appel a été plus long, donc traçable. Cette erreur ne se refera plus.Sur sa voiture, elle trouve une image d'un cadavre couvert d'un drap. Sa ligne de téléphone est tranchée à 5 endroits différents. Makepeace veut vraiment s'impliquer avec l'enquêteur et le joint dans les recherches. Noël 1982, elle reçoit une carte de Joyeux Noël montrant le cou d'une femme tranchée au couteau.En janvier 1983, elle est retrouvée par une amie inconsciente, sur son terrain derrière chez elle, un bas nylon noué au cou. Elle reprend conscience et dit avoir été agressée dans son garage par deux hommes. Dont un a pointé un couteau vers son bas ventre menaçant de tuer sa soeur si elle rapporte ceci aux autorités. quand l'autre l'a étranglée du bas nylon par derrière. L'enquêteur n'habite plus avec elle en permanence, mais ils se fréquentent toujours. Les docteurs n'arrivent pas à confirmer qu'elle a été agressée physiquement. Le doute s'installe sur sa crédibilité. Elle refuse de voir un psychologue. Elle change de maison.
Ce sera moins d'une semaine avant que ça recommence. Les lettres de menaces, les appels. Makepeace tente de se réconcilier avec elle, et lui paie un voyage en Indonésie pour se changer les idées et visiter un de ses frères qui s'y trouve, dans l'armée. À son retour, elle reçoit encore une note de menace qui lui souhaite bon retour, bitch. Elle change la couleur de sa voiture, engage un détective privé. Elle trouve trois cadavres de chats sur son terrain, tous attachés des pattes. Reçoit toujours des appels chez elle et au travail. Ce sont les années 80, ce n'est retraçable facilement si l'appel est court. Fin janvier 1984, elle est retrouvée inconsciente dans sa cuisine, un couteau planté dans la main accompagné d'un découpage de lettres disant "Now you must die cunt!". Elle dit être tombée face à face avec un homme chez elle. Qui l'a frappée à la tête et l'a piquée dans le bras d'une seringue. Mais on ne trouve aucune drogue sur elle, bien qu'elle a bel et bien été piquée. Elle passe un polygraphe qui ne révèle rien. On cuisine beaucoup Makepeace, sans succès. Ce dernier leur dit que ce serait peut-être la mafia. Dont les enfants sont parfois traités là où travaille Cindy. Quand il lui est ordonné de ne plus fréquenter Cindy, il leur écrit une lettre de 6 pages expliquant sa théorie mafieuse. Ce qui le rend plus louche. Le père de Cindy le rencontre avec un micro caché, mais rien n'en sort concluant. le chien de Cindy est agressé. Deux prétendus policiers se présentent chez elle et exigent qu'elle les accompagne, mais quand elle appelle le détective, ils fuient. Sa mère vient habiter avec elle. On sonne la nuit, brise des vitres. Promenant son chien, elle est agressée maintes fois, allant un jour sonner, à moitié consciente chez une voisine, un bas nylon autour du cou, à nouveau. Elle peut décrire plusieurs personnes mais jamais les mêmes. Et au moins une femme. Les docteurs trouvent deux inexpliquées perforations dans un de ses bras. Se faisant hypnotiser afin de faire resurgir des souvenirs passés, elle raconte deux meurtres dont elle aurait été témoin, mais reprenant conscience, ne peut rien expliquer.On la soumet à un institut psychiatrique quand elle tente de se suicider. Mais elle prétend qu'elle n'a pas tenté d'avaler toutes ses pilules, on lui a fait prendre. Elle reçoit chez elles, des restes d'animaux putréfiés. Un incendie criminel est confirmé chez elle. Trois fois on tente d'incendier sa maison. On commence à penser que c'est elle qui part les feux. Un psy finit par dire qu'elle souffre peut-être de traumatisme passé, de désordre de dissociation identitaire. Elle est retrouvée inconsciente dans sa cuisine, toujours un bas nylon autour du cou, déguisée en travailleur de la construction, et piquée de tranquillisants, cette fois, identifiés. Son corps portent des marques d'agressions.
Elle change son nom pour Cindy James. Des amis habitent avec elle, et quand un incendie est déclaré dans la nuit, c'est confirmé qu'elle n'est pas celle qui part les feux.Elle finira par dire qu'elle connait l'identité d'un de ses agresseurs mais ne voudra pas le révéler. Elle est retrouvée nue, ligotée dans son garage. Elle offre son sous-sol à son vendeur d'assurances vie qui tient à la protéger.
La police dépensera sur 7 ans autour de 1.5 millions de dollars sur son cas. Inexplicable. Les frustrations sont multiples. On la pense folle, elle se dit torturée pour vrai depuis sa séparation.Elle habite désormais chez de amis, mais ne réapparait plus après un retrait d'argent au guichet, à 19h59, le 25 mai 1989. On trouve sa voiture abandonnée et de son sang dedans.
Un travailleur de la ville trouve son cadavre, début juin, ligotée à nouveau, près d'une roche où il y est inscrit "Some bitch died here".
On ne trouvera pas de raisons pour sa mort. Elle serait morte entre le 2 et le 6 juin.
On classe sa mort dans "Died of an unknown event"Un échec collectif jusqu'à la fin.
Morte, pour rien.
Peut-être de la mafia au final.
On ne saura jamais.