Drôle de surprise que celle-ci: je me suis fait “draguer” par le Times Online, si si Môssieur.
Par le biais du travail de téléopérateurs, je me suis retrouvé à écouter tout un speech sur le pourquoi du comment de la présence du TImes Online en Suisse. Tout ceci dans le cadre d’une opération de prospection de clients et d’annonceurs pour leur site.
Curieux de nature, je laisse le “vendeur” me parler dans un anglais impeccable (à l’inverse de moi) et expliquer pourquoi il me contacte et surtout comment il m’a trouvé. Je me pose toujours la question. Après plusieurs minutes, je comprends la démarche de cette société qui travaille (en grande partie pour le Times mais pas seulement) à chercher du client pour ses contenus publicitaires. Pas exactement de la simple pub mais plutôt l’élaboration d’une sorte de city guide à usage professionnel sur les acteurs pro en place dans un pays comme la Suisse. Dois-je comprendre que je suis un acteur important alors ? Il m’explique également vouloir recueillir des “inputs” et autres “feed-back” de personnes actives dans ces domaines. Je le vois venir mais le laisse faire son discours, discours dans lequel il arrive même à me dire à deux reprises qu’il apprécie parler avec quelqu’un (moi donc) qui assure autant en anglais!
Je viens de sortir de rendez-vous avec son collègue ici en place en Suisse et hasard des agendas je m’y suis rendu avec Hervé Bloch d’emailvision. On a pas mis 7 minutes avant de comprendre (ou de confirmer ce que nous pensions) que nous avions affaire à une grosse machine lourde et vieillotte pour vendre de l’espace en ligne. Du télémarketing, un vendeur sur place, un speech et tout ceci pour être “visible” sur un très gros site, celui du Times qui ne possède même pas de flux rss (*voir photo quand on cherche le terme rss) Je suis abasourdi de voir de tels moyens mis en oeuvre pour trouver du client et de voir comment ils le font.
Quand on produit du contenu en ligne, texte, audio ou vidéo, c’est avec du temps que nous misons et investissons. Notre richesse et notre monnaie se nomme le temps (et non des livres sterling ou des euros) C’est à force de persévérance et de ténacité que ce temps, cette monnaie peut rapporter. Comme le disais très bien Hervé au sortir de cet entretien “notre temps, notre monnaie ne peut pas s’acheter et encore moins se vendre, alors c’est peut être normal de voir des sociétés comme celle-ci vendre leur produit en old school”. Je crois qu’il a raison mais quand même ça donne à réfléchir, non ?
Pour ma part cela me fait froid dans le dos de constater l’état des choses actuel. Sur les conseils du vendeur (que nous ne citerons pas, mais rassurez-vous, complètement inconnu sur la plupart des plateformes sociales) je me suis ENFIN rendu sur le site du Times Online, ben le constat est pas terrible*, on a encore du travail devant nous. Tant mieux pour nous et pour la petite histoire, je n’ai pas perdu mon temps: durant l’entretien j’ai reçu un mail posté via mon site pour me demander une offre de réalisation vidéo. J’adore le web!
NewsPaper online old school, y en a encore