30 août, Loire-Atlantique
Après avoir longtemps économisé ses rayons, le soleil donne plus que de raison. La mer est d’huile. Je l’aperçois au loin, derrière les pommiers cinquantenaires. Quel temps fait-il de l’autre côté, à Noirmoutier ? Il me plaît à penser qu’Agnès Varda regarde ployer les oyats sur la dune derrière une fenêtre de son moulin. J’aime l’air iodé, l’écho des bonimenteurs de l’été venus vanter un cirque sans intérêt. Cette parenthèse dans l’année où le parfum d’une glace italienne (avec ou sans supplément chantilly ?), l’horaire des marées et le menu du soir (avec ou sans bulles, coteaux-de-saumur moelleux, X Noir ou crémant de Loire ?) restent les priorités de la journée. Celle du soir ? Finir au plus vite un bon Fred Vargas, cul sec, bercée par les stridulations d’un grillon.